Maltraitance animale: pétition lancée pour durcir les peines

Actualisé

Cochons cannibalesMaltraitance: pétition lancée pour durcir les peines

Le cas d’un éleveur fribourgeois, condamné quatre fois pour maltraitance envers ses cochons, fait réagir une association écologique, qui critique le laxisme des autorités judiciaires.

Eric Felley
par
Eric Felley
Une porcherie dénoncée en 2017 dans le canton de Vaud par une association de défense des animaux.

Une porcherie dénoncée en 2017 dans le canton de Vaud par une association de défense des animaux.

Sébastien Anex

«Pour des poursuites pénales plus sérieuses dans le cas de maltraitance animale». Réagissant à l’article paru lundi sur le site du matin.ch – «Ses porcs se mangeaient les uns les autres» – l’association Écologie est Altruisme lance une pétition afin d’alerter les parlements cantonaux sur le laxisme des autorités judiciaires dans les affaires traitant de maltraitance envers les animaux.

Cette association constate que l’éleveur fribourgeois «a été condamné pour la quatrième fois pour maltraitance animale et a reçu une décision le condamnant à seulement 30 jours-amende. Malgré ses multiples récidives, aucune interdiction de détenir des animaux n’a été prononcée à son encontre.».

10 jours-amende pour une vache

L’association cite un autre cas révélé par «La Liberté» en février 2019: «Un éleveur, après avoir asséné de coups une vache tombée dans une pente, l’avoir fait rouler en bas de la pente, lui avoir infligé une septantaine de décharges électriques avec un générateur servant à électriser les clôtures et l’avoir ensuite laissée sur place mourir lentement des suites de ses blessures, n’a écopé que de dix jours-amende avec sursis et d’une simple amende de 300 francs».

Trop d’affaires classées

Ces milieux de la protection des animaux constatent que les policiers qui interviennent dans ce genre de cas ne connaissent souvent pas grand-chose aux règlements en vigueur. Ensuite, devant la justice, les affaires ont tendance à traîner: «Suite aux dénonciations pénales pour maltraitance animale effectuées par les associations de défense des animaux, il arrive fréquemment aux procureurs de délaisser le dossier, ces derniers considérant souvent qu’ils ont des affaires plus importantes, touchant des humains. Le taux de décisions de non-entrée en matière ou de classement touchant les cas de maltraitance animale est extrêmement élevé».

Un panel de mesures

La pétition demande aux autorités cantonales de prendre des mesures: prévoir des procureurs spécialisés dans la maltraitance animale, créer des unités de police compétente en la matière, mieux former les policiers, interdire la détention d’animaux aux personnes qui ont plus de deux condamnations pénales pour maltraitance et, enfin, rendre des sanctions plus lourdes.

Ton opinion

7 commentaires