Colombie: Fin du premier cycle de négociations de paix entre Bogota et l’ELN

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ColombieFin du premier cycle de négociations de paix entre Bogota et l’ELN

Le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale n’ont pas réussi à s’entendre, au Venezuela, sur un cessez-le-feu.

Les parties «reconnaissent la grave situation de violence» dans les zones touchées par le conflit et envisagent des «actions et dynamiques humanitaires» à partir de janvier 2023.

Les parties «reconnaissent la grave situation de violence» dans les zones touchées par le conflit et envisagent des «actions et dynamiques humanitaires» à partir de janvier 2023.

AFP

Le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) ont clos un premier cycle de négociations de paix lundi à Caracas, qui leur a permis de s’entendre sur des libérations d’otages ou des actions humanitaires, mais pas sur un cessez-le-feu.

Selon un communiqué commun, les parties ont estimé clôturer «avec succès le premier cycle de pourparlers de paix» entamé le 21 novembre. Ils se poursuivront désormais au Mexique à une date qui n’a pas encore été fixée. Cependant, un cessez-le-feu «n’a pas été discuté, a déclaré Pablo Beltrán, chef de la délégation de la guérilla. Nous espérons que ce sera une question que nous aborderons lors du prochain cycle.»

Les accords conclus lors de ce cycle au Venezuela, pays garant du processus aux côtés de Cuba et de la Norvège, stipulent la reprise de l’agenda convenu en 2016 lors de l’ouverture des pourparlers mais adaptés au «nouveau contexte».

«Grave situation de violence»

Les négociations avec l’ELN avaient été interrompues par le président conservateur Iván Duque (2018-2022) après une attaque des rebelles à la voiture piégée contre une école de police en janvier 2019 qui avait fait 22 morts. Les parties «reconnaissent la grave situation de violence» dans les zones touchées par le conflit et envisagent des «actions et dynamiques humanitaires» à partir de janvier 2023.

Elles ont également accepté de fournir «une aide humanitaire d’urgence à un groupe de prisonniers politiques emprisonnés de l’Armée de libération nationale». Le communiqué souligne que, «dans une démonstration claire de son engagement envers la paix en Colombie, l’ELN a libéré 20 personnes, dont des civils et des membres des forces de sécurité».

Fondée en 1964 par des syndicalistes et des étudiants sympathisants d’Ernesto «Che» Guevara et de la révolution cubaine, l’ELN reste à ce jour la dernière guérilla constituée comme telle encore active en Colombie, alors que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont signé un accord de paix en 2016.

Selon les autorités, l’ELN compterait actuellement quelque 2500 membres et est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela, longue de 2200 kilomètres. Elle a mené des négociations ratées avec les cinq derniers présidents du pays.

(AFP)

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