Pouvoir d’achat: Une hausse des salaires est nécessaire et possible selon les syndicats

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Pouvoir d’achatUne hausse des salaires est nécessaire et possible selon les syndicats

L’Union syndicale suisse demande des mesures pour contrer l’inflation annoncée cette année et la hausse des primes maladie de près de 10% attendues dès 2023.

Pierre-Yves Maillard, président de l’USS (ici en décembre 2021), a demandé une hausse générale des salaires pour compenser l’inflation.

Pierre-Yves Maillard, président de l’USS (ici en décembre 2021), a demandé une hausse générale des salaires pour compenser l’inflation.

20min/Simon Glauser

L’Union syndicale suisse (USS) s’inquiète pour le pouvoir d’achat des Suisses. Dans un communiqué publié mercredi, elle appelle à une hausse des salaires pour compenser l’inflation liée à la situation instable à l’international et demande au Conseil fédéral d’agir pour éviter la hausse annoncée entre 5% et 9% des primes d’assurance maladie en 2023.

Cité dans le communiqué, Pierre-Yves Maillard, président de l’USS, résume ainsi la situation: «Nous vivons un choc comme on n’en avait plus connu depuis longtemps. Les travailleuses et travailleurs ont besoin que des améliorations salariales substantielles interviennent sans tarder et que des mesures soient prises contre le fardeau des primes des caisses maladie.»

Selon l’USS, «les familles s’exposent à voir leurs revenus réels amputés de 2200 francs et à subir en plus une perte de pouvoir d’achat de 1000 francs, due au renchérissement des primes des caisses maladie. Les salaires normaux ont augmenté bien trop lentement, dénonce l’organisation syndicale. «Les gains de productivité n’ont pas été redistribués aux travailleuses et travailleurs. Le besoin de rattrapage est donc bien réel parmi les bas et moyens revenus», constate Vania Alleva, présidente d’Unia.

La conjoncture «reste bonne»

Selon l’USS, qui demande aussi l’instauration d’un salaire minimum à 4000 francs, l’économie aurait les moyens de compenser l’inflation car «la conjoncture générale reste bonne. Bien des branches ont entre-temps complètement récupéré de la crise et sont en plein essor. D’où une réelle marge de manœuvre pour l’octroi d’augmentations salariales», écrit l’organisation.

Cette dernière souligne aussi «l’excellente santé financière des cantons». Ces derniers, note l’USS, «ont bouclé ces deux années placées sous le signe du coronavirus avec des excédents de plus d’un milliard de francs en 2020, voire 2,7 milliards de francs en 2021.»

(Comm/jba)

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