Harcèlement sexuel  – Six femmes supplémentaires portent plainte contre Tesla

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Harcèlement sexuelSix femmes supplémentaires portent plainte contre Tesla

Le constructeur est la cible de nouvelles accusations de la part d'employées qui dénoncent la tolérance du groupe pour le harcèlement sexuel et «aucune conséquence» pour leurs auteurs.

Le climat qui règne dans l’usine Tesla de Fremont, en Californie, est notamment décrié dans les accusations.

Le climat qui règne dans l’usine Tesla de Fremont, en Californie, est notamment décrié dans les accusations.

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Six femmes travaillant pour Tesla en Californie ont déposé mardi plainte contre l’entreprise, l’accusant d’avoir toléré du harcèlement sexuel, caractérisé par des grivoiseries, des contacts physiques non sollicités et des représailles contre les employées s’en plaignant, peu après deux plaintes similaires.

«Les six femmes décrivent un environnement dans lequel il est normal qu’elles se fassent siffler, qu’elles soient lorgnées, touchées de manière inappropriée et qu’elles fassent l’objet d’avances», explique un communiqué de leurs avocats. «Celles qui se plaignaient étaient parfois menacées ou transférées contre leur gré», est-il ajouté. «Le message était clair, il n’y aurait aucune conséquence pour les harceleurs» au sein du groupe dirigé par Elon Musk, nommé lundi personnalité de l’année par le magazine américain «Time».

Précédentes plaintes

Une première plainte accusant l’entreprise d’avoir laissé s’installer une atmosphère propice au harcèlement sexuel à l’égard des femmes dans l’usine de Fremont et de n’avoir rien fait malgré les protestations avait été déposée mi-novembre. Une autre femme a poursuivi l’entreprise et son supérieur direct la semaine dernière pour harcèlement sexuel. «Autant d’expériences similaires montrent qu’il s’agit d’un problème systémique chez Tesla», a affirmé William Jhaveri-Weeks, l'un des avocats des six femmes qui ont déposé plainte mardi. Parmi elles, cinq travaillent ou ont travaillé à l’usine de Fremont et la sixième dans des centres de services dans le sud de la Californie.

Démission après deux mois

L’une d’entre elles, Michala Curran, décrit comment elle a dû faire face dès ses premières semaines à l’usine de Fremont à des commentaires lubriques répétés sur son physique, y compris de la part de son supérieur. L’un de ses collègues lui a demandé de le masturber sur le parking de l’usine, évoquant le fait que les relations sexuelles y étaient courantes. Elle a démissionné au bout de deux mois et affirme avoir observé le même genre de harcèlement à l’égard d’autres collègues femmes.

Tesla condamné pour racisme

Tesla, qui été récemment condamné dans une autre affaire à verser à un ex-employé noir 137 millions de dollars de dommages et intérêts pour avoir fermé les yeux sur le racisme que subissait l’homme dans une de ses usines, n’avait pas dans l’immédiat répondu à une sollicitation de l’AFP.

Aussi chez SpaceX

Selon une ancienne employée d’une autre entreprise dirigée par Elon Musk, SpaceX, le problème y est aussi récurrent. Dans un texte publié mardi sur le site Lioness, elle décrit une entreprise «tellement en proie au sexisme que la seule solution pour les femmes est d’en partir» et donne plusieurs exemples d’attouchements, d’étreintes forcées ou d’avances inappropriées. Prévenues à chaque fois, les ressources humaines n’ont rien fait, assure-t-elle.

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