FootballC’était Blazevic: «Je vais sauver Xamax, soyez-en sûrs!»
Le célèbre entraîneur croate n’avait pas réussi la mission commando pour laquelle il avait été désigné. Mais il a toujours eu le cœur sur la main, la preuve…


L’ancien président de NE Xamax Gilbert Facchinetti (à g., décédé en 2018) et Miroslav Blazevic, en mai 2006 à La Chaux-de-Fonds.
freshfocusLorsque Miroslav Blazevic est arrivé à la tête de NE Xamax durant la saison 2005-2006, c’est une équipe en perdition qu’il avait reprise. Sept défaites consécutives avaient coûté sa place à Alain Geiger. De plus, Xamax avait été contraint de s’exiler à La Chaux-de-Fonds, puisque le nouveau stade de la Maladière était en construction.
C’est le défunt président de Xamax Gilbert Facchinetti, décédé en 2018, qui était allé chercher «Miro» pour sauver son club. Blazevic avait débarqué avec l’assurance et les ambitions qu’on lui a toujours connues. «Je vais sauver Xamax, soyez-en sûrs!» avait-il clamé.
Il n’avait pas réussi. Au terme de la saison, Xamax avait perdu le barrage aller-retour qui l’avait opposé à Sion (0-0 à Tourbillon, 0-3 à la Charrière). Pour la première fois de son histoire, le club neuchâtelois était relégué.
Blazevic ne s’est pas éternisé dans le canton de Neuchâtel et il est parti sous d’autres cieux (Croatie, Bosnie, Chine, Iran notamment).
Aussi, quand en août 2012, la Suisse est allée affronter la Croatie en match amical à Split (elle s’était imposée 4-2), on s’est dit que l’occasion était belle de reprendre contact avec le «Blaze». On l’a donc appelé avant le voyage, mais on l’a trouvé désolé: «Je suis en vacances. Je ne pourrai pas assister au match mon ami. Mais ne cherche pas de taxi à ton arrivée à l’aéroport, je t’enverrai quelqu’un.»
On aurait pu penser qu’il rigolait. Mais non! À notre arrivée à Split, nous étions attendus par un de ses amis journalistes croates, qui nous a accueillis et nous a conduits jusqu’à notre hôtel. Du Blazevic tout craché, le cœur sur la main. On te regrettera l’ami…