Guerre en Ukraine: Drones kamikazes: la Suisse reprend les sanctions européennes contre l’Iran

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Guerre en UkraineLa Suisse reprend les sanctions européennes contre l’Iran

La livraison de drones kamikazes iraniens à la Russie dans la guerre en Ukraine est à l’origine de cette décision. Rien à voir avec la répression en Iran, précise Berne.

Christine Talos
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Christine Talos
La Russie utilise de plus en plus des drones sans pilote de fabrication iranienne en Ukraine.

La Russie utilise de plus en plus des drones sans pilote de fabrication iranienne en Ukraine.

Reuters

La Suisse a décidé d’adopter les nouvelles sanctions de l’Union européenne contre l’Iran. Sont concernés la société Shahed Aviation Industries ainsi que trois militaires de haut rang. Ceci en raison de leur implication dans le développement et la livraison de drones de combat à la Russie dans la guerre en Ukraine, dévoile mardi le Secrétariat d’État à l’économie.

Selon le Seco, l’entreprise Shahed Aviation, proche des Gardiens de la révolution, est responsable de la conception et du développement de la série de drones livrés à la Russie et utilisés dans la guerre contre l’Ukraine.

Parmi les trois militaires sanctionnés, figure le major général et chef d’état-major des forces armées iraniennes, Hossein Bagheri. Il supervise le programme militaire de véhicules aériens sans pilote et joue un rôle fondamental dans la coopération de l’Iran avec la Russie en matière de défense, écrit le Seco. Les deux autres sont considérés comme responsables de la négociation avec Moscou autour de la fourniture de ces drones, ou encore de la formation quant à leur utilisation en Ukraine qui menace donc la souveraineté territoriale de ce pays.

Dans la continuité de la politique suisse

Ces annonces ne figuraient pas dans un communiqué officiel du Seco. «Il s’agit surtout d’une adaptation dans le dossier des sanctions contre la Russie», explique Fabian Maienfisch, Chef suppléant de la Communication et porte-parole du Seco. «La Suisse a jusqu’à présent repris tous les listings de l’UE dans le cadre des sanctions contre la Russie. Cette reprise s’inscrit dans la continuité de cette politique», précise-t-il.

Pour rappel, Téhéran est accusé par les Occidentaux de fournir des drones kamikazes à la Russie, et la Maison-Blanche a même affirmé que des militaires iraniens se trouvaient en Crimée pour aider les Russes au maniement de ces engins lancés contre des infrastructures énergétiques et des villes en Ukraine. L’Union européenne a assuré disposer de «suffisamment de preuves» et a donc prononcé de nouvelles sanctions, tout comme Washington.

Rien à voir avec la répression en Iran, précise Berne

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