UrbanisationPas assez d’eau potable? C’est la faute du stade de foot
Suite à la pollution de sa nappe phréatique, la ville de Saint-Gall pourrait rapidement se retrouver à court d’eau potable en cas d’urgence.
- par
- Jonathan Zalts
Saint-Gall ne dispose pas d’assez d’eau potable pour faire face à une situation d’urgence. Dans un rapport publié mardi et relayé par le «St. Galler Tagblatt», le Conseil municipal révèle que la ville ferait rapidement face à une pénurie dans le cas où l’eau du lac de Constance ne pouvait plus être pompée.
Le journal alémanique explique que l’eau de la nappe phréatique de Saint-Gall n’est ainsi plus considérée comme potable, du chlorothalonil y ayant été détecté à des taux bien supérieurs à ce que prévoit la loi. Ce fongicide est notamment utilisé pour l’entretien de la pelouse du Kybunpark, stade qui héberge le FC Saint-Gall.
Depuis la construction du terrain de foot, mais aussi celle du centre commercial de Breitfeld, les eaux souterraines saint-galloises ne peuvent donc plus servir de réserve en cas d’urgence. Mais alors que la ville dépend grandement du lac de Constance pour son approvisionnement, des solutions ont été trouvées dans le cas où l’électricité des usines à eau venait à être coupée ou si le lac venait à être contaminé.
Nouvelle usine
Selon le «St. Galler Tagblatt», les autorités locales envisagent en effet la construction d’une nouvelle usine à eau avec de nouveaux systèmes de filtration. Estimée à 40 millions de francs, la construction de celle-ci pourrait permettre le traitement de l’eau du lac même en cas de contamination. En cas d’accord avec les communes actionnaires, l’infrastructure pourrait voir le jour d’ici 2027.
Quant à la situation d’une panne de courant, une nouvelle installation électrique va être ajoutée à l’actuelle usine à eau de Frasnacht (TG). Celle-ci devrait permettre de pomper l’eau du lac de Constance même en cas de coupure.