FrancePDG de Total promu officier de la Légion d’honneur: la gauche ulcérée
L’Élysée a une nouvelle fois décoré Patrick Pouyanné ce vendredi. Une mise à l’honneur qui ne passe pas auprès de plusieurs responsables politiques.
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2015. Il a été promo au rang d’officier à l’occasion de la fête du 14-Juillet.
REUTERSEn France, plusieurs responsables politiques de gauche ont critiqué vendredi la promotion au rang d’officier de la Légion d’honneur du PDG de TotalEnergies, dont le leader des socialistes a pointé les «projets écocides». Patrick Pouyanné, avait déjà été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2015.
«Mettre à l’honneur un patron qui continue ses projets écocides, quel est le message?» a interrogé sur Twitter le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. «Pillez les ressources naturelles, creusez un projet écocide en Ouganda et en Afrique du Sud, accumulez des milliards sur la destruction de la planète… Et recevez la Légion d’honneur», a ironisé l’eurodéputée EELV (écologiste) Karima Delli.
«Un immense doigt d’honneur au changement climatique»
La députée écologiste Sandrine Rousseau a, elle, dénoncé le niveau «absolument incroyable» «de cynisme, de déni climatique, de sentiment de toute-puissance et d’impunité du président de la République». Sa collègue Alma Dufour, du parti de gauche radicale LFI, y a vu «un immense doigt d’honneur au changement climatique», tandis que l’eurodéputée Manon Aubry, également LFI, a estimé qu’il s’agissait de «la Légion d’honneur de la destruction de la planète et de l’évasion fiscale».
Un mégaprojet pétrolier en Ouganda cible de critiques
Cible régulière des militants du climat, TotalEnergies a également été mis en cause en début de semaine par l’ONG Human Rights Watch, qui a considéré que le mégaprojet pétrolier mené par le géant français en Ouganda était un «désastre» pour la population, avait «dévasté les moyens de subsistance de milliers de personnes» et «contribuera(it) à la crise climatique mondiale». TotalEnergies avait au contraire affirmé «mettre les enjeux environnementaux et de biodiversité ainsi que les droits des communautés concernées au centre du projet».