EnquêteLa Chine soupçonnée du rachat illégal d’une société d’armement italienne
La police financière italienne enquête sur le rachat par la Chine d’une entreprise spécialisée dans les drones militaires. Trois Italiens et trois Chinois sont visés.
![La Chine possède déjà des drones mais chercherait selon l’enquête à s’emparer du savoir-faire italien. La Chine possède déjà des drones mais chercherait selon l’enquête à s’emparer du savoir-faire italien.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/83840811-85aa-46c4-bc49-568c2987d07f.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1256&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=d7c11c1a2eb8243a33ac3b690131b5f1)
La Chine possède déjà des drones mais chercherait selon l’enquête à s’emparer du savoir-faire italien.
AFPLa police italienne a annoncé jeudi, avoir perquisitionné une entreprise italienne spécialisée dans les drones militaires, qui aurait été illégalement rachetée par la Chine, via une société offshore, et risquait d’être délocalisée.
Six personnes – trois Italiens et trois Chinois – sont visées par la police financière italienne (GDF), qui précise dans un communiqué qu’elles sont soupçonnées de violation de la loi sur la circulation de matériel d’armement et sur celle qui protège les entreprises stratégiques italiennes.
Selon l’enquête du procureur de Pordenone (nord-est de l’Italie), la société italienne – dont les contrats doivent être souscrits à travers le ministère italien de la Défense – a été rachetée à hauteur de 75% en 2018 par une société dont le siège se trouve à Hong Kong, pour un prix élevé et suspect.
Derrière cette société offshore et un montage financier complexe se cachent en réalité «deux importantes entreprises publiques chinoises», précise la police.
Les enquêteurs estiment que le but de l’opération était de s’emparer du savoir-faire italien et de transférer la production à Wuxi, pôle d’intelligence artificielle situé à environ 150 km de Shanghai.