FootballSéverin: «Servette ne doit pas se mettre de pression négative»
Les Grenat entendent affronter avec confiance le 8e de finale retour de Conference League contre le Viktoria Plzen jeudi (18 h 45).
- par
- Valentin Schnorhk - Plzen
Rendez-vous avec l’histoire. De part et d’autre, ce 8e de finale retour de Conference League porte en lui des enjeux qui dépassent une simple rencontre. Côté Viktoria Plzen, le défenseur Robin Hranac en fait «le match le plus important de [sa] vie, il y a le plus grand succès de l’histoire du club en jeu.»
Servette, dans l’absolu, n’en est pas là. Son palmarès domestique est un peu plus important que celui de son adversaire de jeudi (18 h 45). Pareil au niveau continental, avec ces deux quarts de finale de Coupe des Coupes auxquels les historiques grenat ont participé en 1967 et en 1979.
Pas de quoi décontenancer René Weiler: «J’ai appris dans le football que tous les matchs étaient hyper importants, je ne les compare pas entre eux, a balayé l’entraîneur servettien en conférence de presse mercredi. Nous allons essayer de passer le tour, nous croyons en notre opportunité.» Après le 0-0 de l’aller, elle est totale.
Plzen est en pleine bourre
L’enjeu est moins relatif pour Yoan Séverin, lui qui a connu la Challenge League à son arrivée en grenat en 2018. «Ces matchs européens, nous avons tous envie de les disputer, a admis le défenseur. Mais Servette ne doit pas se mettre de pression négative, même s’il est vrai qu’on peut un peu plus entrer dans l’histoire du club jeudi soir.»
Cette sérénité vient aussi de la confiance engrangée par Servette, qui disputera déjà son quatorzième match européen de la saison en République tchèque. Le tour précédent plaide aussi pour les Genevois, avec ce succès 1-0 obtenu sur la pelouse du Ludogorets Razgrad après un 0-0 à la Praille: «Ce match retour en Bulgarie nous a donné beaucoup de confiance, acquiesce le numéro 19 servettien. Mais Plzen va mettre beaucoup d’intensité, alors on s’attend à un match très difficile. Mais nous voulons faire un résultat.»
Rien ne sera évident. Parce que le Viktoria Plzen est aussi en pleine bourre: il vient de battre 4-0 le Sparta Prague, leader du championnat tchèque. «Le résultat dit tout, même si le Sparta avait fait tourner un peu, a observé René Weiler. Reste que je n’ai pas eu besoin de ce match-là pour m’apercevoir que Plzen est une bonne équipe. On l’a vu à Genève.»
Surtout, les Tchèques peuvent bénéficier du retour de Pavel Sulc, meilleur buteur du championnat tchèque, lequel était suspendu à l’aller. «Il faudra rester concentré», prévient Séverin. Ainsi se fait l’histoire.