AutomobilismeAlex Palou veut poursuivre sa trajectoire express
A 26 ans seulement, l’Espagnol a déjà presque réussi en IndyCar. Dimanche, il ne visera rien d’autre qu’un premier sacre sur l’ovale mythique d’Indianapolis.
Au volant de sa Chip Ganassi, l’Espagnol tentera de devenir le 73e vainqueur de l’épreuve, dont la 107 édition se déroulera sous les yeux de quelque 300’000 fans. Il en sera le favori logique, pour avoir établi le chrono le plus rapide de l’histoire lors des qualifications le week-end passé. Durant les quatre derniers tours, lors du «Fast 6» visant à attribuer les six premières places sur la grille, le Catalan a atteint une vitesse moyenne inédite de 234,217 miles par heure soit 376,936 km/h.
Un record qui permet à l’écurie américaine Chip Ganassi de rafler pour la troisième année consécutive la pole position, puisque Scott Dixon y était parvenu en 2021 et 2022. Le vétéran néo-zélandais de 42 ans, vainqueur en 2008 et coéquipier de l’Espagnol, partira lui en sixième position, à l’extérieur de la deuxième ligne. Palou, qui s’élancera avec le Néerlandais Rinus Veekay (Ed Carpenter Racing) et le Suédois Felix Rosenqvist (Arrow McLaren) sur la première ligne, se sait attendu. «J’espère juste qu’ils ne seront pas trop fous avec celui qui est leader», a-t-il dit, en souriant, à propos de ses adversaires.
L’Espagnol, qui s’est imposé dès son arrivée dans l’IndyCar comme un de ses meilleurs éléments et dont le talent est tel qu’il est devenu pilote de réserve pour l’écurie de F1 McLaren, aux côtés notamment de Mick Schumacher, peut réaliser le «triplé de mai» (vainqueur du Grand Prix d’Indianapolis, pole position puis sacre aux 500 miles). Un seul autre y est parvenu, le Français Simon Pagenaud, en 2019.
Neufs anciens lauréats, quatre rookies
Selui lui, s’élancer en pole est un avantage pour se faufiler dans le trafic. «Je pense que c’est assez difficile quand on est quatrième, cinquième ou encore derrière. Et bien plus aisé quand on est premier ou deuxième.» Mais cet avantage présente aussi l’inconvénient d’offrir beaucoup d’aspiration à la voiture suiveuse: «C’est trop facile maintenant de passer de la deuxième à la première place, ce qui n’était pas le cas ces deux dernières années».
Outre le Catalan, de nombreux prétendants crédibles font déjà vrombir leur moteur, notamment d’anciens vainqueurs qui rêvent de soulever, à nouveau, le trophée Borg-Warner. Cinq d’entre eux s’élanceront dans les dix premières positions. Outre Scott Dixon (Chip Ganassi), légende de l’IndyCar avec ses six titres de champion, figurent l’Américain Alexander Rossi (Arrow McLaren), vainqueur-rookie en 2016, le Japonais Takuma Sato (Chip Ganassi), qui triompha en 2017 et 2020, le Brésilien Tony Kanaan (Arrow McLaren), vainqueur en 2013, et le Suédois Marcus Ericsson (Chip Ganassi), tenant du titre.
Au total, ils sont neuf anciens lauréats à s’être qualifiés. C’est notamment le cas de Helio Castroneves, quadruple vainqueur (2001, 2002, 2009, 2021). Il est le seul pilote en activité à pouvoir décrocher un cinquième succès, ce qui constituerait un record inégalé dans l’histoire des 500 miles d’Indianapolis. Le Brésilien de l’écurie Meyer Shank Racing, qui n’a pas manqué une seule des 22 dernières éditions, s’élancera en 20e position, juste derrière Romain Grosjean (Andretti). L’autre Français Simon Pagenaud partira 22e.