La Suisse en finale du MondialKevin Fiala espère gommer le but en or manqué en 2018
La Suisse aurait pu devenir championne du monde en 2018, lorsque Kevin Fiala s’était retrouvé seul face au gardien suédois en prolongation durant la finale. Et si le Saint-Gallois obtenait une deuxième chance contre les Tchèques, dimanche (20h20).
- par
- Cyrill Pasche Prague
C’est le genre d’action qui peut hanter un joueur pour l’éternité et même faire dérailler une carrière: Kevin Fiala, seul devant le gardien suédois durant la prolongation de la finale 2018 contre la Suède, avait un puck historique de champion du monde au bout de la canne.
Un joueur de son calibre aurait dû marquer, c’est certain. Le puck en or n’est pas entré. Un peu plus tard, lors de la séance des tirs au but, la Suède avait eu le dernier mot. La Suisse, à qui il n’est resté que des regrets, était pourtant passée à quelques millimètres d’un exploit monumental.
Ce rendez-vous manqué avec l’histoire a pendant longtemps contrarié Kevin Fiala, qui s’est souvent repassé la scène en boucle. Six ans plus tard, il a toutefois tourné la page. «Cela fait longtemps que je n’y pense plus. C’est du passé, et on ne peut plus rien y changer», nous a-t-il expliqué juste après avoir rejoint l’équipe de Suisse en cours de tournoi, alors qu’il venait de devenir père pour la première fois.
Un tournoi fantastique pour Fiala
Kevin Fiala, qui perçoit 55 millions de dollars répartis sur sept ans pour marquer des buts chez les Los Angeles Kings en NHL, n’est pas le genre de joueur à douter bien longtemps. S’il ne pense plus à ce but en or manqué, il avoue tout de même une chose: «Mon rêve, bien sûr, serait que j’obtienne une chance de but identique, et que je mette le puck au fond cette fois-ci. Est-ce que cela n’est qu’un rêve, ou est-ce que cela arrivera un jour, je n’en sais rien. Et si cela doit se passer différemment, cela me va aussi.»
Kevin Fiala, qui dispute un tournoi phénoménal avec l’équipe nationale (7 matches, 7 buts, 13 points) dans son pays d’origine, la République tchèque, espère simplement devenir un jour champion du monde.
Comment? Peu importe. Et si sa grande chance de corriger l’histoire de 2018 se présentait tout de même dimanche soir, contre les Tchèques à Prague? Ce serait un script que même Hollywood, à deux pas de chez lui à Los Angeles, ne refuserait pas.