«Jackpotting» en FranceDémantèlement d’un réseau de piratage de distributeurs de billets
Un réseau qui piratait le système informatique des distributeurs de billets a été démantelé et cinq personnes ont été interpellées et mises en examen.
Obstruction des caméras de surveillance, effraction sur la machine et connexion au système interne: depuis plusieurs mois, «une série d’attaques de distributeurs automatiques de billets par la méthode du «jackpotting» est constatée sur l’ensemble du territoire national», a indiqué la gendarmerie française, dans un communiqué, mercredi. Le premier fait de cette série, une tentative de piratage, avait été constaté à Labège (Haute-Garonne, sud-ouest) en octobre 2021, a indiqué à l’AFP, une source proche de l’enquête.
Gang d'Europe de l'Est
Ce phénomène, détecté en France il y a environ cinq ans, consiste à pirater le système informatique des distributeurs pour en retirer les billets. «Un procédé plus raffiné, plus efficace» que de casser les machines, selon la source proche de l’enquête. Les premières investigations des gendarmes dans le centre et le sud-ouest de la France ont permis, en novembre 2021, «d’identifier un groupe d’Europe de l’Est susceptible d’avoir commis 22 faits», indique le communiqué. Le préjudice est estimé à plus de 300'000 euros (plus de 315'000 francs).
Cinq arrestations
Un premier membre du réseau, originaire de Roumanie, a été interpellé le 3 février, avec un complice dans un hôtel du Vaucluse, et «ils sont impliqués dans la commission de deux nouveaux méfaits», souligne le communiqué de la gendarmerie. Trois autres personnes ont été interpellées dans la même journée, ajoute la même source, sans préciser le lieu de leur arrestation.
Mis en examen pour vols en bande organisée
Selon une source judiciaire, tous les cinq ont été mis en examen, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte lundi, à Paris, au sein de la section chargée de la cybercriminalité notamment pour vols en bande organisée, entrave au fonctionnement d’un système de traitement de données et association de malfaiteurs.
Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire. Une autre a demandé un débat différé sur la mesure de sûreté et a été incarcérée dans l’attente. La dernière a été placée sous contrôle judiciaire. Les perquisitions ont permis la saisie de 70'000 euros.