États-UnisAccusée d’avoir tué son mari, ses recherches Google l’accablent
La femme qui avait écrit un livre sur le deuil alors qu’on la suspecte d’avoir empoisonné son époux a notamment cherché sur internet comment échapper au détecteur de mensonges.
- par
- Michel Pralong
Lundi 12 juin, Kouri Richins a comparu devant un tribunal de Park City. Elle est accusée d’avoir empoisonné son mari au fentanyl en 2022, faits découverts après qu’elle est passée plusieurs fois à la télé pour la promotion de son livre pour enfants. Dans cet ouvrage, elle expliquait comment surmonter un terrible deuil, chose qu’elle avait dû faire suite à la disparition brutale de son époux.
Le juge a commencé par refuser une libération sous caution en raison des preuves substantielles contre elle, précise CNN. Il a ajouté que l’éventail des lourdes peines possibles dans une affaire de meurtre «crée une puissante incitation pour un accusé à recourir à des actes désespérés qui pourraient inclure se faire du mal. , nuire aux membres de sa famille ou aux témoins dans l’affaire».
«Existe-t-il des prisons de luxe?»
Parmi les éléments à charge contre l’accusée, les recherches effectuées par Kouri Richins sur son iPhone. Les enquêteurs y ont trouvé les questions suivantes: «les flics peuvent-ils vous forcer à passer au détecteur de mensonges?». «Quelles prisons de luxe pour les riches en Amérique». «Le certificat de décès étant en attente, l’assurance-vie paiera-t-elle toujours?». «Si quelqu’un est empoisonné, qu’est-ce qui apparaît sur le certificat de décès» et «Comment supprimer définitivement des informations d’un iPhone à distance». Elle semble visiblement ne pas avoir trouvé de réponse à cette question.
Les procureurs prétendent en outre que l’accusée de 33 ans aurait retiré de l’argent à la banque à l’insu de son mari et aurait tenté de modifier une assurance vie pour devenir la seule bénéficiaire. De son côté, le mari semblait ne pas faire confiance à sa femme puisqu’il avait signé des documents demandant qu’elle ne soit pas chargée de la soigner en cas de problème et que la gestion de son argent ne devait pas lui être confiée.
Devant une accusée qui semblait pleurer, les procureurs ont lu un SMS qu’elle avait envoyé à une amie après la mort de son mari. Elle y expliquait avoir fait un massage cardiaque pour le sauver, alors que les premiers à avoir effectué un tel massage semblent avoir été les secours arrivés sur place, puisque c’est alors que de la mousse était sortie de la bouche de la victime, écrit le «New York Post».
Elle achète une maison deux jours après sa mort
La sœur de la victime est venue témoigner, expliquant que non seulement sa belle-sœur n’avait pas participé aux frais d’enterrement d’Eric Richins, mais qu’en plus elle avait acheté une maison à 2 millions de dollars deux jours après son décès.
Pour les avocats de l’accusée, ces histoires d’argent ne font pas d’elle une meurtrière et ils ont affirmé que l’accusation n’avait apporté aucune preuve que c’était Kouri Richins qui avait donné du fentanyl à son mari. Une nouvelle audience se tiendra la 22 juin pour fixer la date d’une audience préliminaire.