Hockey sur glace: Fribourg-Gottéron privé d’un but qui aurait dû être valable

Le public exulte et le tube «Freed from desire» de Gala est lancé. Samedi, à la 37e minute de l’acte III de la demi-finale entre Fribourg-Gottéron et Lausanne (0-2, 1-2 dans la série), Nathan Marchon pensait avoir délivré la BCF Arena. Le numéro 97 s’était montré le plus prompt sur un puck relâché par Connor Hughes et permettait aux Dragons, dominateurs depuis le début de la partie, d’enfin faire sauter le verrou.

Mais son but a immédiatement été annulé sur la glace par Daniel Stricker, l’un des arbitres de la rencontre. C’est l’incompréhension dans la patinoire et les objets en tous genres volent sur la glace. Les huées ont redoublé d’intensité après le court passage à la vidéo des deux officiels qui ont maintenu leur décision alors que les images ne montraient aucune irrégularité.

La réussite était tout à fait valable. À un détail près. Daniel Stricker a dégainé son sifflet trop vite et, pensant que la rondelle avait été bloquée par le gardien du LHC, a interrompu le jeu avant que le Fribourgeois ne la glisse au fond des filets.

D’un point de vue réglementaire, le directeur de jeu et son compère Lukas Kohlmüller étaient contraints de maintenir leur décision. Présent dans les tribunes, Andreas Fischer, le responsable des arbitres pour la National League, a confirmé que le coup de sifflet était arrivé trop tôt et que ses protégés avaient fait une erreur.

Cette gaffe du duo a finalement été lourde de conséquences puisque les Lions ont fini par s’imposer et à prendre l’avantage de la glace pour la première fois de la série. Les Lausannois avaient bien conscience d’avoir reçu un petit coup de pouce à l’issue de la partie.

En particulier Connor Hughes, auteur d’un match parfait, mais qui s’était quelque peu troué sur le tir de Samuel Walser. «J’ai eu un peu de chance que le coup de sifflet intervienne trop tôt, explique l’homme qui arborait un sourire en coin lorsqu’il a été filmé quelques instants après l’annulation du but. D’autres fois, il arrive trop tard et je me prends des coups sur le gant.»

Du côté de Fribourg, Christian Dubé était nettement plus courroucé par l’inefficacité de ses joueurs à la finition et par les difficultés de son power-play que par cette scène litigieuse. «Cela ne sert à rien de s’agacer, car on ne peut rien faire. Les arbitres sont venus admettre qu’ils avaient sifflé trop tôt. Ce sont des choses qui peuvent arriver, l’erreur est humaine.»

Christoph Bertschy était lui un brin plus irrité. «J’ai l’impression que ce genre de trucs se produisent uniquement contre nous.» En février 2023, Fribourg-Gottéron avait bénéficié d’un coup de sifflet intempestif en fin de match pour s’imposer à Genève-Servette. À l’époque, Stefan Hürlimann et Marc Wiegand étaient allés s’excuser devant les caméras.