Vététistes condamnés: «Nous n’avons pas traversé avec des bulldozers…»

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Suisse/FranceVététistes condamnés: «Nous n’avons pas traversé avec des bulldozers…»

Sanctionné en Haute-Savoie pour une course tenue en 2020, l’organisateur du E-Tour du Mont-Blanc fait appel d’une décision qu’il juge disproportionnée.

Eric Felley
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Eric Felley
Les organisateurs du E-Tour du Mont-Blanc reconnaissent une erreur, mais s’estiment trop lourdement sanctionnés.

Les organisateurs du E-Tour du Mont-Blanc reconnaissent une erreur, mais s’estiment trop lourdement sanctionnés.

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Condamné lundi par le Tribunal de Bonneville (Haute-Savoie) pour l’organisation d’une course de VTT électrique en août 2020, Nicolas Hale-Woods, CEO de Freeride World Tour, annonce faire appel contre ce verdict qu’il estime disproportionné. La société Freeride a été condamnée à 50 000 euros d’amende et lui-même à 15 000 euros pour avoir causé des dégâts à la flore dans la zone protégée des Contamines-Montjoie en France voisine. De plus, il lui est interdit pendant une année d’organiser la course en territoire français.

«Nous sommes présentés comme des barbares qui saccagent la montagne, réagit mercredi Nicolas Hale-Woods, ce n’est pas acceptable». L’organisateur explique qu’une première édition du E-Tour du Mont-Blanc à vélo électrique a été lancée en 2019. L’organisation avait demandé l’autorisation aux villes étape de la course, qui s’est déroulée sans problème. En 2020, elle avait obtenu l’autorisation du canton du Valais et de la commune de Bagnes pour le même tour avec les mêmes villes étapes. Depuis, il a compris qu’il devrait demander des autorisations «pour chaque kilomètre du parcours».

«Huit cyclistes ont dévié du parcours»

Nicolas Hale-Woods donne sa version des événements de 2020: «Dans cette zone protégée, il existe une interdiction formelle pour les automobiles et les motos, mais pas pour les vélos. 36 coureurs ont participé à cette édition. La grande majorité des cyclistes sont passés sur le tracé en bois. Huit d’entre eux ont dévié du parcours sur une longueur d’environ 15 mètres et ont effectivement causé des dégâts aux tourbières. C’est une erreur que nous reconnaissons et que nous assumons en tant qu’organisateur. Mais, contrairement à la vision du ministère public de Bonneville, nous n’avons pas traversé cette zone avec des bulldozers…»

Il explique que depuis 1996, entre le freeride en hiver et le vélo en été: «Nous avons organisé 300 événements totalisant 20 000 participants. Depuis toujours la sécurité et le respect de la montagne sont au cœur de notre philosophie. Si ce n’était pas le cas, nous n’existerions plus. Ici on admet une erreur, on la regrette, mais il faut que la peine soit proportionnée».

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