«Planète Cunk»: la série qui vous fait apprendre l’histoire en riant

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NetflixPlanète Cunk: la série qui vous fait apprendre l’histoire en riant

Ce faux documentaire disponible depuis le 31 janvier doit beaucoup à l’actrice Diane Morgan, qui joue l’intervieweuse idiote.

Laurent Flückiger
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Laurent Flückiger
Philomena Cunk fait remarquer que le «David» de Michel-Ange n’a pas d’anus. «Un oubli déconcertant» du sculpteur.

Philomena Cunk fait remarquer que le «David» de Michel-Ange n’a pas d’anus. «Un oubli déconcertant» du sculpteur.

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La nature? Rasoir. Les premières peintures dans les grottes? Rasoir. La naissance de l’écriture? Rasoir. Pareil pour la tragédie grecque, le Moyen Âge ou l’invention de l’avion. C’est l’avis tranché de Philomena Cunk.

Ce personnage entreprend de lever le voile sur le mystère de la civilisation pour découvrir les plus grandes réalisations de l’humanité. Sur cinq épisodes chronologiques, elle interviewe des grands universitaires et experts. Simplement, elle le fait de façon totalement idiote. Et c’est ce qui fait tout le sel de ce programme à l’humour très british mis en ligne sur Netflix le 31 janvier.

«Planète Cunk» («Cunk on Earth») est une fausse série documentaire produite par la société des créateurs de «Black Mirror» et menée par l’actrice et humoriste Diane Morgan, notamment vue dans «After Life» (Kath, la responsable du marketing). Elle reprend son personnage qui l’a fait connaître dans l’émission «Cunk on Britain» sur BBC2. Un peu comme si Raphaël Mezrahi interrogeait d’éminents spécialistes plutôt que des personnalités du septième art.

Silence gêné

«Les nombres avaient-ils moins de valeur dans l’Antiquité?» «Les pyramides étaient-elles pointues pour empêcher les SDF de dormir dessus?» «Jésus était-il la première victime de la cancel culture?» C’est le genre de questions que pose Philomena Cunk aux experts. Malgré leurs yeux interloqués et leur silence gêné, ces derniers répondent toujours. Parfois même, cela donne des théories intéressantes. Preuve que, dans le métier d’intervieweur, il n’y a jamais de questions stupides.

L’un des moments les plus savoureux est probablement quand Philomena parle à une spécialiste en grec ancien de l’Université de Bristol d’un poème sur un type qui s’est fourré une patate dans l’anus dans un jeu sexuel: «Est-ce une tragédie ou faut-il que la pomme de terre germe et le tue?» On vous laisse découvrir la suite.

Les codes du documentaire

Sur la forme, «Planète Cunk» reprend les codes des grands documentaires de la BBC, comme ceux de David Attenborough: de magnifiques images de nature sont montrées, Philomena parle en marchant ou se poste au sommet d’une falaise, filmée au drone. Différents plans sur des tableaux permettent d’animer une scène de bataille, par exemple, en y ajoutant des bruitages et de la musique classique.

D’ailleurs, à propos de musique classique, Philomena fait la réflexion qu’avec l’invention du phonographe, elle pouvait alors saouler des millions de personnes. On lui laisse la responsabilité de ses propos. Une chose est certaine, cette série vous donnera envie de vous passer le tube de Technotronic «Pump up the Jam» tous les jours. Pourquoi? Comme dirait Philomena Cunk: Vous le saurez en regardant «Planète Cunk».

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