Pérou: La présidente sera interrogée par la justice sur les morts

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PérouLa présidente sera interrogée par la justice sur les morts lors des heurts

Dina Boluarte répondra mardi aux questions du Parquet, qui déterminera sa responsabilité sur les 48 morts survenues pendant les manifestations qui lui étaient hostiles.

Les manifestations contre le gouvernement péruvien – pour un bilan de 48 morts et plus de 600 blessés – valent à la présidente une enquête pour des délits présumés de «génocide, d’homicide qualifié et de blessures graves».

Les manifestations contre le gouvernement péruvien – pour un bilan de 48 morts et plus de 600 blessés – valent à la présidente une enquête pour des délits présumés de «génocide, d’homicide qualifié et de blessures graves».

AFP

La présidente du Pérou, Dina Boluarte, doit être interrogée, mardi, par le Parquet dans le cadre d’une enquête visant à déterminer sa responsabilité dans les morts survenues durant les manifestations contre son gouvernement, a rapporté, dimanche, une avocate de la cheffe de l’État. Elle «veut aider à la découverte de la vérité», a déclaré son avocate Kelly Montenegro au journal «El Comercio». «Nous allons nous conformer à tout ce que le Parquet» demandera.

Le Parquet a ouvert une enquête contre Dina Boluarte le 10 janvier, pour des délits présumés de «génocide, d’homicide qualifié et de blessures graves» lors des manifestations antigouvernementales de décembre 2022 et janvier 2023. Plusieurs ministres et anciens ministres de son gouvernement sont également visés par cette enquête.

Au moins 48 morts et plus de 600 blessés

Le Pérou est empêtré dans une grave crise politique et sociale qui a éclaté le 7 décembre, avec l’éviction et l’incarcération de l’ancien président de gauche Pedro Castillo, remplacé par sa vice-présidente, Dina Boluarte. Pedro Castillo, 53 ans, est accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre l’Assemblée, qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir. Il purge une peine de 18 mois de prison dans un centre de détention près de Lima.

Sa chute, après dix-sept mois au pouvoir, a déclenché de violentes manifestations, qui ont fait 48 morts et plus de 600 blessés dans des affrontements entre ses partisans et les forces de l’ordre. Dix civils et six militaires ont encore été blessés samedi, dans la région de Puno. Les protestataires exigent la démission de Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la tenue d’élections anticipées en 2023.

(AFP)

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