Grammy AwardsBeyoncé entre dans l’histoire
La chanteuse américaine est devenue dimanche soir l’artiste la plus couronnée de l’histoire de la cérémonie. Mais c’est Harry Styles qui a remporté le prix de l‘album de l’année.
Avec quatre nouveaux gramophones, dont la meilleure chanson R & B («Cuff it») ou le meilleur album dance/électronique («Renaissance»), Beyoncé est repartie des Grammy Awards les bras chargés. La chanteuse américaine devra faire de la place sur son étagère pour y disposer les 32 récompenses de toute sa carrière, un record absolu. «J’essaie de ne pas être trop émue», a-t-elle lancé, remerciant tour à tour ses parents, son «magnifique mari» Jay-Z, ses «trois beaux enfants» et «la communauté queer» qui l’a toujours soutenue.
Beyoncé entre donc dans l’histoire. Mais une fois de plus, une récompense majeure lui échappe: comme en 2017 avec «Lemonade», «Renaissance» a échoué à obtenir le prix du meilleur album. Sur la scène rougeoyante de la Crypto.com Arena, c’est la sensation pop Harry Styles qui a raflé le lot, grâce à «Harry’s House», qui lui a aussi valu le Grammy du meilleur album de pop chantée. Vêtu tout entier de franges scintillantes, il a interprété son tube «As It Was» lors d’une soirée qui a fait le plein de stars.
Autre surprise, la vétérane du blues, folk et country Bonnie Raitt, 73 ans, a gagné le prix de la chanson de l’année avec «Just Like That», une récompense que lui a remise la Première dame américaine Jill Biden. La concurrence était pourtant rude avec les tubes de Beyoncé («Break my soul»), Adele («Easy on me») ou Taylor Swift («All too well»). Lizzo a de son côté remporté le prix de l’enregistrement de l’année pour «About Damn Time», tandis que la star britannique Adele a dû se contenter de la meilleure performance solo pop.
D’autres stars ont brillé, comme le rappeur Kendrick Lamar qui a engrangé trois récompenses avec la meilleure performance rap et la meilleure chanson rap pour «The Heart Part 5» et le meilleur album, avec «Mr. Morale & the Big Steppers». «C’est l’un des disques les plus difficiles que j’ai faits», a lancé l’apôtre du rap social et politique, le seul artiste de hip-hop déjà récompensé d’un prix Pulitzer pour un de ses précédents albums.
La sensation Viola Davis
Parmi les premières sensations de la précérémonie, l’actrice Viola Davis est entrée dans le club très fermé des artistes ayant remporté les quatre grandes récompenses américaines, l’Oscar (cinéma), l’Emmy (télévision), le Tony (théâtre) et dimanche soir un Grammy, dans la catégorie «livre audio, narration» pour ses mémoires «Finding Me». C’est la 18e artiste à accomplir cette performance exceptionnelle.
Première récompense du genre dans toute l’histoire des Grammys, le prix de la meilleure musique d’un jeu vidéo est allé à l’Américaine Stephanie Economou, pour la musique d’«Assassin’s Creed Valhalla: Dawn Of Ragnarok».
Encore une surprise, c’est la chanteuse de jazz originaire du Bronx, Samara Joy, 23 ans, qui a reçu le prix de la révélation. Impressionnés par sa voix, des critiques la comparent déjà aux grandes chanteuses afro-américaines de jazz comme Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sarah Vaughan ou Nina Simone.