CyclismeStefan Küng: «Une très grande performance»
Le Thurgovien, excellent 3e de Paris-Roubaix dimanche, a confirmé qu’il pouvait lutter avec les meilleurs. Il peut désormais songer à son mariage, puis au Tour de Suisse.
- par
- Simon Meier
Stefan Küng, régulièrement cité parmi les favoris avant le départ, a terminé sur la troisième marche du podium dimanche à l’occasion du 119e Paris-Roubaix. Piégé comme tout le monde par le démarrage du Néerlandais Dylan van Baarle, qui l’emportera avec 1’47’’ d’avance, le Thurgovien de 28 ans a été battu au sprint pour la deuxième place par le Belge Wout Van Aert.
Petit pavé cherche grand frère
S’il n’a pas eu droit au grand jour de gloire, Stefan Küng parvenait sans peine à se satisfaire de ce podium, qui vient boucler un superbe printemps pour lui. «Je préférerais évidemment avoir gagné. Mais c’est certainement une très grande performance pour moi de finir sur le podium à Roubaix, a déclaré le rouleur de la formation Groupama-FDJ. Malgré tous les problèmes que j’ai connus sur ces routes par le passé (ndlr: chutes en 2017, 2018 et 2021), j’ai continué à dire et penser que cette course était la plus belle de toutes, celle que je préférais. À moins de s’appeler Fabian Cancellara ou Tom Boonen, il est impossible de planifier une victoire ici. Alors je devrai me contenter de mettre un petit pavé dans mon salon. Cela me permettra de me rappeler qu’un jour, je pourrais lui offrir son grand frère.»
L’issue convenait d’autant mieux à Stefan Küng que la journée avait mal commencé, avec cette bordure qui l’a relégué- comme tous les autres principaux prétendants - dans le second peloton après une cinquantaine de kilomètres. «On se regardait un peu les uns les autres mais grâce au travail de mon équipe, j’ai pu rester positionné, raconte-t-il. Après, il s’agissait d’un jeu un peu tactique, où il n’était pas toujours facile d’y voir clair.»
Un futur marié
Lui n’a jamais perdu sa lucidité. Ni ses jambes, qui ont tenu le choc jusqu’au bout, confirmant son appartenance à la catégorie des cadors. «J’ai franchi de gros caps sur les Classiques cette année, se réjouit le Thurgovien. Sur le plan mental, j’ai désormais confiance en ma capacité à suivre les meilleurs et lutter avec eux. C’est aussi cette confiance en moi, ainsi que celle de l’équipe, qui m’ont permis de rester calme aujourd’hui (ndlr: dimanche) dans les moments difficiles.»
Après le calvaire, le réconfort. Stefan Küng, qui épousera sa compagne le 6 mai, va tirer la prise un moment pour se concentrer sur le prochain Tour de Suisse, puis le Tour de France. De nouvelles occasions de mesurer ses progrès.