Etats-Unis: selon sa mère, l’agresseur de Rushdie aurait été endoctriné au Liban

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États-UnisSelon sa mère, l’agresseur de Rushdie aurait été endoctriné au Liban

Dans une interview au «Daily Mail», Silvana Fardos raconte comment son fils est revenu «changé», en 2018, d’un voyage au Liban, où vit son père.

Hadi Matar, 24 ans, photographié ici à son arrivée en prison, a été inculpé de tentative de meurtre et agression. Il a plaidé non coupable.

Hadi Matar, 24 ans, photographié ici à son arrivée en prison, a été inculpé de tentative de meurtre et agression. Il a plaidé non coupable.

Chautauqua County Jail/Handout via REUTERS

L’agresseur présumé de Salman Rushdie était revenu «changé» et davantage religieux d’un voyage en 2018 au Liban, pays d’origine de sa famille, a affirmé sa mère au site internet du «Daily Mail». Hadi Matar, un Américain de 24 ans, a été inculpé de «tentative de meurtre et agression» pour avoir poignardé l’auteur des «Versets sataniques», vendredi dans l’État de New York. Une attaque dans laquelle l’Iran, après trois jours de silence, a nié «catégoriquement» avoir la moindre implication, trente-trois ans après la fatwa de l’ayatollah Khomeyni condamnant à mort Rushdie.

Mutique pendant des mois

Silvana Fardos, installée aux États-Unis depuis vingt-six ans, a indiqué au site britannique que son fils, qui vivait avec elle à Fairview, dans le New Jersey, était allé au Liban en 2018 pour rendre visite à son père resté au pays. Les parents, tous deux Libanais chiites, avaient divorcé en 2004. «Je m’attendais à ce qu’il revienne motivé, qu’il termine ses études, qu’il obtienne son diplôme et décroche un emploi, dit-elle. Mais au lieu de cela il s’est enfermé dans (sa chambre) en sous-sol. Il avait beaucoup changé, il ne nous a rien dit, à moi ou à ses sœurs, pendant des mois.». «Une fois, il s’est disputé avec moi et m’a demandé pourquoi je l’avais encouragé à faire des études plutôt qu’à se concentrer sur la religion», ajoute cette assistante d’éducation de 46 ans, également interprète arabe-anglais dans un lycée.

Elle juge son fils «responsable de ses actes»

Se disant «désolée pour M. Rushdie», dont elle ignorait tout avant cette attaque, Silvana Fardos a assuré ne pas s’occuper de politique, a nié connaître qui que ce soit en Iran et jugé que son fils était «responsable de ses actes». La police fédérale (FBI) a perquisitionné le logement de ce dernier et a notamment saisi des armes blanches, un ordinateur et des livres, selon elle.

Poignardé une dizaine de fois au cou et à l’abdomen, Salman Rushdie, 75 ans, a vu son état de santé s’améliorer, selon ses proches. L’écrivain britannique avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication, en 1988, des «Versets sataniques», roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l’encontre du Coran et du prophète Mahomet.

(AFP)

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