Test de la Watch Fit 2: un chameau au poignet

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TestWatch Fit 2, un chameau au poignet

Nouveau venu dans la catégorie des montres connectées relativement abordables, ce modèle Huawei brille surtout par son autonomie.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet
La Watch Fit 2.

La Watch Fit 2.

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Nouvelle saison, nouvelles montres connectées. Dans l’assortiment présenté en mai à Milan par Huawei, figurait notamment la Watch GT 3 Pro, résolument située dans le haut de gamme mais aussi la Watch Fit 2, le modèle qu’il nous a été donné de tester.

La montre est une évolution de la Watch Fit, première du nom, et se différencie par un écran légèrement plus grand. Il faudrait mettre les deux générations côte à côte pour s’en apercevoir. Parmi les choses qui ne se voient vraiment pas, elle intègre désormais un haut-parleur et un micro, ce qui permet de l’utiliser pour une conversation téléphonique sans sortir son smartphone de sa poche. C’est dispensable pour nous, on ne préjuge pas pour les autres. Elle permet aussi d’entendre de vive voix, si on ose dire, les statistiques d’un coach sportif virtuel lorsqu’on part en footing, pour une petite marche récréative ou une virée à vélo. Il cause anglais le bougre, c’est sa limite.

Des cadrans à foison

Il va sans dire que son écran est tactile, que l’objet conserve en mémoire divers styles de cadrans (stockés de base ou téléchargeable depuis l’application «Huawei Santé» du smartphone). Ils varient de l’élégant urbain à l’utilitaire sportif et sont sélectionnés par un simple glissé de doigts. L’écran reste éteint au repos et s’active par rotation du poignet avant de retourner rapidement au noir une fois l’heure ou les diverses informations consultées.

Quelques aspects de l’écran tactile.

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Bien que plus entrée de gamme que ses consœurs, l’objet ne fait pas pour autant camelote périssable, les matériaux utilisés et la finition laissent une impression favorable quant à sa robustesse et sa longévité. Les capteurs de la Watch Fit 2 font le travail attendu et surveillent nos battements de cœur, la température du corps, l’oxygénation de notre sang (sorcellerie que tout cela!). Ils contrôlent aussi le stress et la qualité du sommeil, pour autant que la montre soit conservée au poignet pendant la nuit.

Discrète au quotidien

Si la boussole intégrée ne nous inspire qu’une confiance modérée, il en est de même pour la boussole numérique qui équipe divers autres appareils électroniques. Mais en général on reste impressionné par les fonctions proposées par ce petit objet quotidien. Tout au plus, tique-t-on parfois lorsqu’on découvre une application qui a oublié de traduire en français des idéogrammes chinois bien cachés dans un coin ou qui s’obstine à ne proposer que de l’anglais.

Au quotidien, on y pense, on l’oublie, puis la montre se rappelle à notre souvenir lorsqu’une notification surgit (à bien configurer si on ne veut pas être importuné plus que de raison) et lorsque le besoin de superviser et de mémoriser une activité sportive se manifeste.

Une soif de chameau

Au-delà de son discret savoir-faire et de sa versatilité (la montre peut être appairée par Bluetooth avec la quasi-totalité des smartphones disponibles en occident, iPhone compris), c’est la longévité d’une charge de batterie qui nous a le plus séduits. Plus d’une semaine, jusqu’à 10 jours clame Huawei pour un usage modéré. Un peu moins autrement. Dans notre cas, on n’a effectivement commencé à s’inquiéter de la nécessité de brancher la montre qu’au terme de sept bons jours. C’est très confortable, d’autant plus quand on sait que les luxueuses Apple Watch crient famine bien avant les 48 heures.

Attention à la recharge

On est en revanche pas fou de la méthode de recharge choisie par Huawei: un câble USB doté d’une sorte de petite prise aimantée à l’autre bout. Pourquoi pas sur le principe, mais la relative rigidité du câble fait que le moindre déplacement de l’objet sur un meuble risque de provoquer une perte de contact accidentelle. Le branchement réclame ainsi une attention plus soutenue.

La Watch Fit 2 avec son bracelet en polymère est généralement proposée en Suisse pour un prix oscillant autour des 150 francs. Les modèles avec des bracelets plus «nobles» dépassent, eux, les 200 francs.

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