Le fisc jurassien propose un job… à 170%!

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EmploiLe fisc jurassien propose un job… à 170%!

Une annonce du Service des contributions suscite bien des commentaires, mais le poste est «à partager».

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
L’annonce publiée ce matin dans le «Journal officiel»

L’annonce publiée ce matin dans le «Journal officiel»

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Un poste a été mis au concours ce lundi matin par le Service jurassien des contributions, suite à des mutations internes d’un secteur à l’autre. Sa particularité: le taxateur fiscal recherché sera engagé à… 170%, puis à 180% dès le 1er février 2024!

L’offre d’emploi repérée par le journaliste romand Arnaud Bédat a suscité des commentaires amusés sur Facebook: «Voilà pourquoi ils ont de si gros salaires», réagit Anouck. «Défiscalisation des heures supp ou pas?», interroge Chris.

«De la flexibilité»

L’explication du pourcentage tient dans cette remarque: «Poste à partager». Il n’y aura donc pas un fonctionnaire engagé, mais plusieurs. Ce lundi matin, le Service des contributions paraissait surchargé: «Tous nos collaborateurs de la direction du service sont actuellement occupés», indiquait un répondeur entre 9 h et 10 h, en invitant à rappeler plus tard.

Cheffe adjointe du Service jurassien des contributions, Jessica Etienne Marie travaille à 100%.

Cheffe adjointe du Service jurassien des contributions, Jessica Etienne Marie travaille à 100%.

République et Canton du Jura

Avant midi, la cheffe adjointe du Service des contributions s’est libérée pour nous expliquer le 170%: «Ce taux global permet de la flexibilité», indique Jessica Etienne Marie. Un taxateur pourra être engagé à 100% et un autre à 70%, mais pas seulement. «La priorité pourra être accordée au meilleur profil: s’il souhaite travailler à 80%, il restera 90% du poste à occuper», illustre la cheffe adjointe. Les taux seront fixés en fonction des candidatures.

Dans le Jura, la démarche de Jessica Etienne Marie fait écho à celle de la nouvelle conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider, laquelle a préféré trois collaborateurs personnels plutôt qu’un ou même deux, sachant que la maternité et la paternité ont leurs besoins et leurs envies.

Contribuables mécontents

L’intention est louable, mais la formulation est-elle la bonne? «Pour aider à la compréhension, nous aurions pu utiliser le pluriel et mentionner des postes à partager…», convient la cheffe adjointe du Service des contributions.

Au fait, pourquoi les candidats doivent-ils savoir faire preuve de résistance aux sollicitations extérieures? «Les contribuables qui nous appellent sont généralement des mécontents à qui il n’est pas toujours facile de répondre», prévient Jessica Etienne Marie.

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