Editorial - 1er août: et si on parlait d’un pass patriotique?

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Éditorial1er août: et si on parlait d’un pass patriotique?

On le pressentait dès le début, la vaccination et l’idée d’un pass sanitaire étaient un piège pour la cohésion nationale. Comment se réconcilier aujourd’hui ?

Eric Felley
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Eric Felley
En ce jour dédié à la cohésion nationale, il faudrait prendre un peu de recul, respirer un grand coup et tenter de repartir d’un bon pied.

En ce jour dédié à la cohésion nationale, il faudrait prendre un peu de recul, respirer un grand coup et tenter de repartir d’un bon pied.

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Autour des tables, en ce 1er août millésime 2021, les discussions vont forcément porter sur le sujet qui domine l’actualité et attise les passions: la vaccination et l’usage du pass sanitaire. La question divise jusqu’au sein des familles. Entre les grands-parents, souvent vaccinés, les parents un peu moins et les enfants encore moins, le ton peut devenir très polémique. Jusqu’à être un sujet de brouille durable.

C’est le cas, aussi, lorsque l’on croise une vieille connaissance qui nous demande si l’on est vacciné. Il faut essayer de deviner dans quel camp elle se trouve, un peu comme à pile ou face… En risquant de dire oui, l’autre vous regarde de travers en disant: «Non, pas toi aussi… Je croyais que tu étais plus libre que ça». On le pressentait depuis le début, la vaccination et l’idée d’un pass sanitaire étaient un piège pour la cohésion sociale, dans lequel on a foncé sans prendre assez de précautions.

Pour réconcilier la Suisse

Depuis quelques semaines, chaque polémique part en vrille avec des éruptions de violence verbale inouïes. Le débat est même devenu plus viral et dangereux dans les esprits que le coronavirus dans les corps… Comment en est-on arrivé là? En ce jour dédié à la cohésion nationale, il faudrait prendre un peu de recul, respirer un grand coup et tenter de repartir d’un bon pied.

On pourrait lancer l’idée d’un pass patriotique et rassembleur, que l’on soit vacciné ou non, pour signifier que l’on ne participe pas à ce jeu de massacre et que l’on respecte le choix de l’autre. On peut toujours rêver, mais cela a au moins la valeur d’une tentative de réconciliation.

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