TennisStan Wawrinka peut quitter Bâle la tête haute
Plus assez frais dans la tête et les jambes pour résister au redoutable Roberto Bautista Agut, le Vaudois est tombé en quart de finale (7-5 7-6) des Swiss Indoors.


Stan Wawrinka a beaucoup usé de son revers slicé contre Roberto Bautista Agut, vendredi à Bâle.
Getty ImagesLa cryothérapie, peu avant minuit, n’a pas suffi. Avant de nous quitter jeudi, après la conférence de presse, Stan Wawrinka n’avait pas fait de mystère sur la suite qu’il allait donner à sa soirée: du froid, beaucoup de froid et des massages entre les mains de son physio Serge Torreilles. «C’est un gros challenge d’affronter Roberto Bautista Agut mais je suis content d’être encore là pour le relever, disait-il alors. C’est un grand combattant et on sait tous à quel point c’est un joueur difficile à manœuvrer. Il joue très à plat et bouge très bien donc ce n’est pas évident de dicter son jeu contre lui.»
Épreuve physique
L’analyse du Vaudois était aussi juste que le tennis de l’Espagnol de 34 ans en début de rencontre, vendredi à Bâle. Mis sous pression côté revers dès sa première mise en jeu, Wawrinka a sauvé quatre balles de break avant de capituler sur la cinquième, en voyant son slice de revers échouer dans le filet. Au jeu du plus patient, Roberto Bautista Agut est sans égal et même après un monstre coup droit croisé, le Suisse, sans solutions, se faisait contrer de l’autre côté, le long de la ligne. Parce que défier «RBA» est une véritable épreuve physique pour l’organisme, les deux acteurs ont enchaîné les rallyes pour le plus grand bonheur de la Halle Saint-Jacques. Après trois jeux, le compteur affichait déjà 23 minutes.
Au service dans la foulée, Bautista-Agut a concédé sa première balle de break. Sur le point suivant, alors qu’il débutait son lancer, un idiot a hurlé. Et le 22e joueur mondial a ensuite manqué sa volée de coup droit liftée à mi-court. Plus loin, à 5-5, après une «Ola» du «Joggeli», Wawrinka a cru un instant s’être au moins assuré un tie-break. Mais sa volée de revers, mal maîtrisée, a fini dans le couloir. Deux points plus tard, l’attaque de coup droit ne passait pas la bande du filet. Le triple vainqueur en Grand Chelem avait un set à rattraper.
Mauvaise option
C’était déjà beaucoup mais «Stan The Man» s’est accroché aussi longtemps que possible. Il a sauvé une balle de break dès le premier jeu de la seconde manche, sur un énorme coup droit croisé, avant d’en annihiler trois autres à 3-3 (volée de revers et deux belles premières). Juste après, le Vaudois a enfin eu sa chance de prendre le service adverse. Mais au lieu d’armer un passing de revers, il a choisi de tenter le lob. Mauvaise option.
Au jeu décisif, Wawrinka devait servir pour forcer cette manche décisive tant désirée par toute une enceinte. Sauf que sur sa volée de coup droit, il a glissé. Et sur la balle de match, plus lucide pour un sou, celle en revers est sortie des limites du court. Point final de sa semaine à Bâle mais pas de son histoire d’amour avec le public rhénan, dont l’ovation pour son nouveau chouchou a été immense.