Disparition de Lina«Les enquêteurs vont bénéficier de pouvoirs renforcés»
En France, dans l’affaire de la disparition de Lina, 15 ans, deux juges mèneront désormais conjointement l’enquête, qui est passée aux chefs d’«enlèvement ou de séquestration de plus de sept jours».
En France, deux juges d’instruction ont été saisis conjointement pour «enlèvement ou séquestration» dans l’affaire de la disparition, dans le Bas-Rhin, de Lina, adolescente de 15 ans dont on est sans nouvelles depuis plus d’une semaine, ont indiqué dimanche les procureures de Saverne et Strasbourg.
Le Parquet de Saverne, jusqu’alors compétent, s’est dessaisi au profit de Strasbourg, qui a ouvert une information judiciaire «des chefs d’enlèvement ou de séquestration de plus de sept jours», selon les procureures de Saverne, Aline Clérot, et de Strasbourg, Yolande Renzi. Les deux juges d’instruction strasbourgeois vont désormais diriger les investigations, ont-elles précisé.
«L’enquête menée dans le cadre de la disparition inquiétante de Lina n’a pas permis de retrouver la jeune fille, après plus de sept jours révolus d’investigations approfondies», écrivent encore les deux magistrates. L’enquête est toujours confiée aux gendarmes de la section de recherches de Strasbourg et au groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
Ecoutes possibles
Selon le quotidien «Dernières Nouvelles d’Alsace», ce changement de cadre juridique «permettra aux enquêteurs de bénéficier de pouvoirs renforcés», sur délégation des juges d’instruction. Ils pourront notamment «mettre en place des écoutes, organiser des confrontations, convoquer des témoins ou des suspects, et les placer sous statut de témoin assisté ou en garde à vue».
Adolescente sans histoire, Lina s’est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée. Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu’elle avait l’habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Rien de «concluant» dans la maison fouillée
Deux témoins disent l’avoir vue marcher le long d’une route, vers 11h15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner. Depuis, plus rien, malgré l’avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées: battues citoyennes, plans d’eau sondés, auditions de témoins et inspection minutieuse, ce week-end, d’une maison à Plaine, d’où est originaire la jeune fille.
Les enquêteurs n’y ont finalement trouvé aucun élément probant, a indiqué une source proche du dossier, confirmant des informations du «Parisien». Sans être placé en garde à vue, son occupant, un homme d’une quarantaine d’années, a été auditionné par les gendarmes sans que, là encore, rien ne permette en l’état de le rattacher à la disparition de Lina.
Toujours selon «Le Parisien», il avait été entendu «en raison du modèle de son véhicule, couleur bleu nuit, pouvant ressembler à la voiture évoquée par un témoin». En plus, il aurait dans un premier temps fait des déclarations «décalées» aux gendarmes, qui avaient ensuite lancé de vastes investigations à son domicile.