JO de TokyoKambundji: «Je suis beaucoup plus constante à un niveau plus haut»
La Bernoise avait le sourire, mardi soir à Tokyo, après sa 7e place en finale du 200 m, deux jours après son 6e rang sur le 100 m. Cap sur le relais, désormais.
- par
- Jérôme Reynard Tokyo
Mujinga Kambundji, satisfaite?
On veut toujours plus! Mais en gros, oui, je suis contente. Comme je l’avais dit hier, mon objectif était atteint en me qualifiant pour cette deuxième finale. Et puis, de toute manière, pour une médaille, ça aurait été compliqué (ndlr: elle a couru en 22’’30 et le podium était à 21’’87).
Comment analysez-vous votre course?
Il me semble que mon virage n'était pas top. Jusqu'à 150 m, j'avais l'impression d'être avec les autres, mais c’était difficile d’en être certaine parce que j'étais à l'intérieur. A la fin, c'était plus dur... Globalement, ce n'était pas ma meilleure course, mais ce n'était pas une mauvaise course non plus. Je sens que c’est possible d’aller plus vite. Mon record personnel de 22’’26 (ndlr: égalé en séries et en demi-finales lundi), je l’ai depuis deux ans. Et aujourd’hui, je suis plus forte. C’est l’un des enseignements que je tire de ces JO: je suis beaucoup plus constante à un niveau plus haut, techniquement aussi. Peut-être parce que je cours de manière plus détendue.
Racontez-nous votre journée, avant cette deuxième finale olympique.
J'ai dormi longtemps ce matin. J'étais vraiment contente de pouvoir me reposer. Ensuite j'ai fait de la physio et j'ai encore dormi l'après-midi (ndlr: elle se marre). Du coup, la journée est passée vite. Il y avait un peu de nervosité, comme avant toute compétition, mais je me suis surtout réjouie de courir dans cette nouvelle finale.
Vous avez disputé votre sixième course en cinq jours. Lourd, non?
C’est intense. Et c’est clair que c'est plus compliqué quand il faut se battre pour une place en finale à chaque fois, contrairement aux championnats d’Europe, où on peut s'économiser un peu. Mais honnêtement, c’est plus à l’échauffement qu’on ressent le poids des efforts. En compétition, quand on est dedans, ça va. Et puis, on s'entraîne pour encaisser tout ça. C'est faisable. Les Jamaïcaines enchaînent aussi 100 m, 200 m et 4x100 m. Et je crois qu’elles sont la preuve que c’est possible de le faire en ayant du succès.
Jusqu'ici, ces Jeux, pour vous, c'est un statut de porte-drapeau et deux finales olympiques. Pour qu’ils soient parfaits, que vous faut-il? Une médaille avec le relais 4x100 m vendredi?
On espère! Mais on va d'abord prendre la série de jeudi. En fait, premièrement, je me réjouis de la journée de repos de mercredi (ndlr: elle sourit). Sinon, je crois qu'on peut faire un bon truc. On a le niveau pour courir pour une médaille. Après, les autres nations sont hyper fortes. Mais c'est le relais, il y a toujours une chance. On est meilleures qu'il y a deux ans à Doha, où on avait pris la quatrième place. Je me réjouis de voir ce que ça va donner sur la piste.