Football«Il y a s'incliner contre l'Espagne et perdre comme on a perdu»
À cause d’un début de match catastrophique, la Nati n’a jamais pu croire à l’exploit contre les championnes du monde, mardi en Ligue des nations. Elle a pris l'eau en seconde période (1-7).
- par
- Florian Paccaud
L’éclaircie entrevue vendredi dernier lors de la défaite 1-0 en Suède n’était qu’un nuage de fumée. Mardi à Zurich, l’équipe de Suisse a pris l’eau contre l’Espagne (1-7), une équipe qui avait déjà corrigé la Nati 5-1 et 5-0 début août et fin septembre. «Il y a s'incliner contre l'Espagne et perdre comme on a perdu», a lâché Viola Calligaris pour résumer la déroute subie au Letzigrund. Une quatrième défaite en quatre matches de Ligue des nations.
«Pour faire douter l’Espagne, il faut tenir le 0-0 le plus longtemps possible», avait prévenu la capitaine Lia Wälti. Les joueuses d’Inka Grings, qui fêtait son 45e anniversaire, n’ont pas résisté cinq minutes. Un corner, une erreur de marquage et l’ouverture du score de Hernáandez (4e). La nouvelle Ballon d’Or Bonmati et ses coéquipières ont alors fait parler leur supériorité, Putellas profitant des largesses de l’arrière-garde helvétique pour doubler la mise (11e).
La relégation se rapproche
Fort de cet avantage, les championnes du monde ont levé le pied, laissant la Nati se créer quelques occasions. Mais ni Lehmann (22e) ni Piubel (44e) n’ont réussi à relancer les espoirs helvétiques. Les Espagnoles ont alors donné un nouveau coup d’accélérateur après la pause avant de dérouler, avec des réussites de Méndez sur corner (56e), Putellas sur penalty (62e), puis del Castillo (72e et 89e) et Oroz (93e). «Défensivement, on était trop loin de nos joueuses, a analysé Coumba Sow. On a aussi laissé trop d'espaces dans notre dos. Et contre des équipes comme ça, tu le paies cher.»
Les seuls rayons de soleil de la soirée viennent de la présence de 8515 spectateurs et de la fin de la disette offensive de la Suisse. Pilgrim, parfaitement lancée par Reuteler a sauvé l’honneur (69e). «C'est un point positif. On a eu des bonnes périodes, où l'on a bien joué et on a un marqué un joli goal», souligne la Genevoise de 19 ans Smilla Vallotto. Ça faisait six matches qu’une Suissesse n’avait plus trouvé le chemin des filets.
Lanterne rouge avec zéro point, la Nati compte quatre longueurs de retard sur l’Italie, qui a tenu en échec la Suède à Malmö (1-1). Il faudra un miracle pour éviter la relégation. Pour ses deux derniers matches, l’équipe nationale recevra les Scandinaves le 1er décembre, avant de se rendre à Parme quatre jours plus tard. Avec l’obligation de réaliser un sans-faute. «Bien sûr qu'on aimerait se maintenir en première division. Mais d'abord, il faut gagner un match», conclut lucidement Calligaris.