Moitié femelle, moitié mâle, un rare oiseau observé en Colombie

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ColombieIl est moitié femelle et moitié mâle

Observé en Colombie, le volatile représente un cas rare d’oiseau présentant des caractéristiques des deux sexes, révèle une récente étude.

Cet oiseau a le plumage bleu des mâles à droite et vert des femelles à gauche.

Cet oiseau a le plumage bleu des mâles à droite et vert des femelles à gauche.

AFP

Dans un article publié en décembre 2023 dans le «Journal of Field Ornithology», des experts assurent qu’il s’agit du premier cas en plus de 100 ans de gynandromorphisme bilatéral observé chez un tangara émeraude (»chlorophanes spiza»). L’oiseau a été observé pour la première fois en 2019 dans une municipalité du département de Caldas, dans le centre-nord de la Colombie.

Peu de chances de se reproduire

Il s’agit aussi de la première observation d’un individu vivant présentant les caractéristiques des deux sexes chez cette espèce, qui peut atteindre 14 centimètres de long et que l’on trouve du Mexique au Brésil. «Chez les oiseaux, on pense que le phénomène résulte d’une erreur au cours de la méiose (division cellulaire) de l’ovule, suivie d’une double fécondation par des spermatozoïdes distincts», explique l’étude à propos d’une condition que l’on retrouve aussi parfois chez les insectes et les crustacés.

Le photographe amateur John Murillo l’a repéré pour la première fois en 2019.

Le photographe amateur John Murillo l’a repéré pour la première fois en 2019.

AFP

Les habitants de la région où il a été observé étaient habitués à voir des femelles vertes et des mâles bleus voleter, mais jamais avec l’une et l’autre couleur à la fois. «J’ai eu la chance de voir arriver une espèce d’oiseau qui pour nous était très différente de tout ce que nous avions vu», raconte à l’AFP John Murillo, le photographe amateur qui l’a repéré pour la première fois en 2019 avant de l’observer pendant plus d’un an avec des experts.

«Il se comportait de façon très étrange car il ne venait que seul (à la mangeoire), alors j’ai commencé à le suivre», se souvient-il. «Il évitait généralement les autres individus de sa propre espèce, et les autres l’évitaient également (...) Il semble donc peu probable que cet individu ait eu la moindre chance de se reproduire», conclut l’étude.

(AFP)

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