Covid-19La Suisse n’obligera pas les touristes chinois à faire un test PCR
Pour le Conseil fédéral, la situation actuelle ne nécessite pas de mesures envers les personnes qui viennent de Chine. Seul le port du masque leur sera recommandé.
Alors que la plupart des pays d’Europe de l’Ouest imposent aux voyageurs chinois de présenter un test PCR à l’arrivée, la Suisse ne suit pas. «Le Conseil fédéral estime actuellement que les variants Omicron qui circulent en Chine présentent un risque faible pour la population et le système de santé suisses», écrit-il mercredi.
Son attitude se veut pragmatique: si les Suisses ne se protègent plus entre eux des infections, pourquoi alors faudrait-il se protéger des infections des autres? «La circulation du virus en Suisse est tellement élevée actuellement qu’une obligation de dépistage pour le nombre proportionnellement réduit de personnes arrivant directement de Chine par avion n’aurait guère d’influence sur la propagation de la maladie en Suisse», justifie le Conseil fédéral.
Informations données et masques recommandés
D’autant que les Chinois ne présentent pas spécialement de danger qui n’existerait pas déjà chez nous. «En l’état des connaissances disponibles, les virus circulant aujourd’hui en Chine sont des variants d’Omicron déjà très répandus en Suisse, voire déjà en recul», précise-t-il encore. Le variant actuellement sous le regard des observateurs, le XBB.1.5, a été détecté en premier en Afrique du Sud et se répand surtout aux États-Unis.
«Le Conseil fédéral a toutefois décidé de renforcer l’information sur les mesures d’hygiène pour les passagers aériens en provenance et à destination de la Chine. De plus, l’OFSP recommande à ces personnes de porter un masque», lit-on encore dans le communiqué.
Surveillance déjà en place
L’éventuel danger qui pourrait survenir serait l’apparition d’un nouveau variant qui surgirait en Chine et qui serait importé en Europe. La France a par exemple décidé de tester de façon aléatoire certains passagers en provenance de Chine, dans les aéroports, afin d’identifier d’éventuels nouveaux variants. La Suisse ne prend pas cette mesure mais continue à surveiller l’évolution des variants, notamment à travers les analyses des eaux usées et songe à cibler ses recherches. «La Suisse évalue actuellement s’il y a lieu de contrôler les eaux usées de tous les vols arrivant directement de Chine, afin d’y rechercher de nouveaux variants», dit le Conseil fédéral.