Une peste en NHLVoici le nouveau salopard du hockey mondial
Le Canadien des Rangers de New York (NHL) Matt Rempe cherche à blesser ses adversaires. Sa dernière victime: le Zurichois de New Jersey Jonas Siegenthaler.
- par
- Emmanuel Favre
Le nouveau salopard du hockey mondial s’appelle Matt Rempe. Il a 21 ans. Il vient de l’Alberta. Il figure depuis 10 matches dans l’alignement des Rangers de New York dans le championnat de NHL où son temps de jeu moyen est de 5’38’’ et où il a déjà cumulé 54 minutes de pénalités.
Disons qu’il n’est pas le profil de joueur à avoir développé de nobles qualités techniques et qu’il n’est pas acquis qu’il constituerait un renfort pour les Bellinzona Rockets.
La complicité du coach
Pour espérer se tailler une place et se forger une identité dans la ligue la plus compétitive du monde qui cherche pourtant à éradiquer les vermines de son genre, le longiligne bonhomme de 2,04 mètres a choisi d’être un salopard. Un sale type prêt à blesser un adversaire pour avoir la chance de porter le maillot de l’une des 32 équipes du circuit. En l’occurrence, celui de l’une des six équipes originales où son entraîneur Peter Laviolette agit en qualité de complice.
La dernière victime de ce crétin qui ravive les souvenirs d’un passé que le hockey pensait avoir enterré: le défenseur zurichois de New Jersey Jonas Siegenthaler (26 ans). A la 40e minute du match entre les Rangers et les Devils (3-1) disputé dans la nuit de lundi à mardi au Madison Square Garden, Matt Rempe a assené un coup de coude à la tête du Suisse.
Qui a été ébranlé. Qui a péniblement rejoint le vestiaire avec l’aide du personnel médical. Et qui n’est pas revenu au jeu.
«Il ne va pas très bien, a déclaré l’entraîneur en chef ad intérim des Devils Travis Green après le match. On n’aime pas voir un joueur se faire frapper de la sorte.» A propos de la charge: «Je pense qu’il y avait une intention de blesser.» A propos de Rempe: «C’est un jeune gamin dans cette ligue. Il a encore beaucoup à apprendre. Tu ne fais pas de telles choses. J’ai perdu pas mal de respect pour lui ce soir. »
Vicieux et couard
L’abruti des Rangers, lui, a naturellement été exclu de la rencontre. Avant de prendre la direction de la douche, il a démontré qu’en plus d’être un salaud, il était couard.
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Il a en effet refusé le combat avec l’attaquant québécois des Devils Kurtis McDermid, qui voulait en découdre. «Il y a un code dans cette ligue, a rappelé Travis Green à la journaliste Amanda Stein. Les combats sont autorisés…»
Les deux équipes, qui cultivent une rivalité depuis des décennies, se retrouveront le 3 avril, toujours au Madison Square Garden.
Ce soir-là, le code sera probablement appliqué…
Pourquoi?
Mais une question, toute bête, subsiste.
Pourquoi?
Pourquoi la meilleure ligue du monde, la plus regardée, la plus lucrative, tolère la présence de cette verrue qui semble surgir d’une autre époque?
Pourquoi le commissaire Gary Bettman ne prend pas les mesures pour chasser cet intrus?
Pourquoi les Rangers de New York salissent leur image en permettant à un tel abruti de porter leur chandail et en l’envoyant sur la glace?