Valais/VaudÉlectricité: un projet d’importance nationale entre dans sa phase décisive
Le MBR3, intégrant une centrale hydroélectrique et le réaménagement du Rhône, sera mis à l’enquête du 30 décembre au 30 janvier.
Voilà des décennies qu’on l’avait imaginé. Il devient maintenant concret. Le projet MBR3 (Massongex-Bex-Rhône 3), intégrant à la fois un palier hydroélectrique et le réaménagement du Rhône (R3) pour prévenir les crues du fleuve, sera mis à l’enquête publique du 30 décembre au 30 janvier, dans quatre communes réparties sur les cantons de Vaud (Bex et Ollon) et du Valais (Massongex et St-Maurice). Le dossier, imposant et complexe, contient environ 300 documents qui totalisent près de 2500 pages.
Porté par les Forces motrices du Valais SA (50%), Romande Energie (33,33%) et les Services industriels de Lausanne (16,67%), MBR3 promet une production annuelle d'énergie estimée à 80 GWh (80 millions de kilowattheures), soit la consommation d'électricité de 20'000 ménages par an. Elle est également équivalente à la production de 15 éoliennes ou d'une installation photovoltaïque couvrant la surface de 45 terrains de football. Le coût total est estimé à environ 140 millions de francs, dont la moitié pourrait être financée par la Confédération. La mise en service de ce projet d’importance nationale est planifiée pour l’été 2028.
Il sera utilisé surtout en hiver
Situé à l’extrémité du bassin versant du Rhône dans le Chablais, le futur palier MBR bénéficiera des apports des ouvrages d’accumulation valaisans qui déstockeront leur eau principalement en hiver. De fait, environ 45% de l’énergie produite sera injectée sur le réseau à cette période afin de répondre aux défis de la sécurité d’approvisionnement, notamment hivernaux.
Pour minimiser les effets environnementaux du barrage sur le lit du Rhône, des ouvrages de migration piscicole et différentes mesures de compensation ont été définis. Ces mesures concernent la revitalisation des embouchures du Courset de l’Avançon et de la Rogneuse ainsi que la création d’un biotope de haute valeur. Ces investissements en faveur de la nature se montent à près de 9 millions de francs.
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