Un ex-employé du cyberrenseignement écope de la prison à vie

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LondresUn ex-employé du cyberrenseignement écope de la prison à vie

En mars, le Britannique de 29 ans avait tenté de tuer une Américaine employée de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA).

(Photo d’illustration)

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AFP

Un ancien employé du cyberrenseignement britannique a été condamné lundi à Londres à la prison à vie avec une période de sûreté de 13 ans pour tentative de meurtre sur une Américaine employée de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Le 9 mars 2023, Joshua B., 29 ans, avait frappé et poignardé la victime à l’aide de deux couteaux, alors qu’elle sortait d’un centre de loisirs situé à environ cinq kilomètres du siège de l’agence britannique du cyberrenseignement (GCHQ), dans la ville de Cheltenham (ouest de l’Angleterre). La juge Bobbie Cheema-Grubb a estimé lundi qu’il s’agissait d’une «attaque à motivation politique», mue par «la colère et le ressentiment» à l’égard de son ex-employeur et des femmes.

Accompagnée d’une amie, l’Américaine, dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’était retranchée dans le centre de loisirs, mais l’accusé les avait suivies pour les attaquer encore à l’intérieur. Joshua B. s’en était aussi pris à un autre homme qui tentait de s’interposer. La victime a été ciblée en raison de son statut d’«employée du gouvernement américain à l’agence de Sécurité nationale des États-Unis» (NSA), a souligné vendredi le procureur Duncan Penny devant la cour de l’Old Bailey à Londres.

Une «agressivité frénétique»

L’accusé, ancien employé du GCHQ, s’était lui-même qualifié de «terroriste» après l’attaque, a poursuivi le représentant de l’accusation. Avant l’attaque, le développeur de logiciels informatiques avait fait des recherches sur la suprématie blanche, les attaques contre les femmes, ou encore sur l’Américain Ted Kaczynski, alias «Unabomber», qui avait terrifié pendant des années les États-Unis avec ses attentats aux colis piégés avant son arrestation en 1996.

Selon Steve Bun, qui se trouvait au centre de loisirs et a retenu l’agresseur au sol, permettant aux deux femmes de s’échapper, Joshua B. était animé d’une «agressivité frénétique». En attendant l’arrivée de la police, l’accusé lui avait expliqué être «dégoûté par la manière dont (les renseignements britanniques) collectent des informations et les utilisent contre les gens», fustigeant également le «pouvoir dont dispose» la NSA américaine, a-t-il raconté à l’audience.

(AFP)

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