FootballVives réactions autour du maillot spécial du FC Sion
Mardi, le club valaisan a mis en vente une édition limitée à un prix très élevé. Barthélémy Constantin s’en défend et explique le projet de mise en avant des artistes régionaux, à l’origine du chandail.
- par
- Chris Geiger
«On ne veut pas acheter un joueur, juste le maillot!» «On n’a pas tous le porte-monnaie de Constantin!» «Le projet est super, mais vous le gâchez d’une manière bien triste!» Nombreux sont les suiveurs du FC Sion à s’être étouffés lorsqu’ils sont tombés, mardi, sur la publication du club valaisan sur les réseaux sociaux concernant la mise en vente d’un maillot spécial. Le prix? 249 francs, et même 289 francs en y ajoutant un flocage.
Inhabituellement élevé, le tarif est intimement lié au projet créé par le pensionnaire de Tourbillon. À savoir une série de quatre capsules créatives inédites avec des artistes valaisans pour la conception d’un maillot de match spécial. La première édition, limitée à 286 exemplaires et réalisée par Spicygraphie, a été portée mardi soir lors de la réception du Stade Nyonnais (1-1). Elle le sera encore vendredi contre Schaffhouse.
«Quand on produit un tel maillot, il coûte logiquement plus cher qu’un maillot standard, commente Barthélémy Constantin. Ces derniers sont dans les catalogues et on ne choisit généralement que le logo et les couleurs, alors que le travail pour ce maillot spécial est beaucoup plus approfondi. Le but de l’opération est la mise en lumière de l’art et des artistes valaisans, et non pas une opération financière.»
En ce sens, une partie des revenus tombe dans la poche de l’artiste. Les coûts sont aussi plus élevés, notamment en raison d’un packaging soigné. Pour le FC Sion, cette collaboration avec des talents créatifs régionaux et leur mise en lumière fait partie de son rôle de «symbole du canton». Mais pas seulement.
«Avec ce projet, on veut aussi montrer que l’art et le sport, qui sont rarement mélangés, peuvent faire un bon mariage, reprend le dirigeant sédunois. Aujourd’hui, on voit qu’un maillot de football est aussi un symbole de mode chez beaucoup de monde. On s’est donc dit que dériver nos maillots était une bonne idée.»
Pour le fils de Christian Constantin, le design imaginé et élaboré par Hugo Pratap Parvex offre une bonne balance entre identification du club et signature de l’artiste. «Les dix joueurs ont historiquement un maillot aux couleurs du club, alors que le gardien porte une couleur différente, poursuit le directeur sportif valaisan. Le travail, les symboles et les couleurs voulus par l’artiste se retrouvent sur le maillot du gardien, alors que les couleurs rouge et blanche demeurent sur les maillots des joueurs.»
Le FC Sion entend poursuivre pareilles initiatives dans les années à venir. Reste désormais à voir la réussite de cette première opération spéciale et si, face aux critiques de ses fans, le club valaisan sera tenté de revoir les tarifs à la baisse à l’avenir.