L’ex-roi Juan Carlos réapparaît de nouveau en Espagne

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VigoL’ex-roi Juan Carlos réapparaît de nouveau en Espagne

L’ancien monarque espagnol a atterri à Vigo pour passer quelques jours dans le port galicien de Sanxenxo, pour sa deuxième visite en Espagne depuis son départ en exil aux Emirats arabes unis en 2020.

Juan Carlos Ier (à g.) est arrivé à l’aéroport de Vigo-Peinador, au nord de l’Espagne.

Juan Carlos Ier (à g.) est arrivé à l’aéroport de Vigo-Peinador, au nord de l’Espagne.

AFP

L’ex-roi Juan Carlos Ier est arrivé mercredi en Espagne pour sa seconde visite depuis son départ en exil en août 2020 aux Emirats arabes unis sur fond de scandales et d’enquête judiciaire. Provenant de Londres, où il a assisté mardi soir au quart de finale retour de Ligue des champions opposant Chelsea au Real Madrid (0-2), l’ex-monarque a atterri peu avant 14h00 (12h00 GMT) à l’aéroport de Vigo (Galice, nord-ouest), selon un photographe de l’AFP sur place. Juan Carlos doit passer quelques jours dans le port galicien de Sanxenxo, où le voilier avec lequel il a été champion du monde par le passé, le «Bribon», participe à une régate samedi et dimanche.

Pas de commentaires

Le palais royal s’est refusé à tout commentaire sur cette visite, qui n’a jamais été annoncée officiellement. La porte-parole du gouvernement de gauche de Pedro Sánchez a également assuré la semaine dernière n’avoir «rien à dire sur le sujet». «Il s’agit, comme vous le savez, d’une décision personnelle (de l’ex-roi) sur laquelle nous n’avons pas à porter de jugement», s’est contentée de dire Isabel Rodríguez.

Cette visite s’annonce plus discrète que la précédente, en mai dernier, la première depuis son départ aux Emirats il y a près de trois ans, qui avait entraîné de vives critiques de la part de la gauche au pouvoir. Juan Carlos a quitté l’Espagne pour s’installer à Abou Dhabi en août 2020 sur fond de révélations de plus en plus embarrassantes sur son train de vie fastueux et l’origine de sa fortune, et alors qu’une enquête judiciaire venait d’être ouverte à son encontre.

Portant sur des soupçons de corruption et de blanchiment, cette enquête et deux autres ouvertes par la suite ont été classées en mars 2022 par la justice espagnole, notamment en raison de la prescription des délits et de l’immunité dont il bénéficiait en tant que chef d’État jusqu’à son abdication en 2014. Les procureurs avaient cependant mis en avant les «irrégularités fiscales» dont il s’était rendu coupable. S’il n’est plus inquiété par la justice, les nombreuses révélations sur son train de vie et l’origine de sa fortune ont terni à jamais l’image de cette figure adulée pendant des décennies pour avoir conduit la transition démocratique de l’Espagne après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.

(AFP)

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