France-ItalieLa fermeture du tunnel du Mont-Blanc sera repoussée
Rome et Paris se sont mis d’accord jeudi pour décaler la fermeture du tunnel du Mont-Blanc, qui était prévue début septembre.
La France et l’Italie ont décidé jeudi de reporter la longue fermeture prévue lundi pour maintenance du tunnel du Mont-Blanc afin de ne pas congestionner le trafic routier après la fermeture du tunnel de Fréjus consécutive à un éboulement en Savoie, ont annoncé des sources ministérielles italiennes.
Matteo Salvini, vice-premier ministre italien chargé des transports, et son homologue français Clément Beaune sont convenus que «le tunnel du Mont-Blanc ne fermera pas lundi». Les travaux seront «probablement reportés à septembre 2024», ont précisé ces sources au Ministère italien des transports.
Décision définitive lundi
Le tunnel du Mont-Blanc devait être fermé à la circulation du 4 septembre au 18 décembre pour de lourds travaux de maintenance. Des centaines de véhicules légers et de camions y transitent chaque jour, ainsi que par le tunnel de Fréjus.
Mais celui-ci a été interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes la semaine dernière et jusqu’à nouvel ordre, après un éboulement spectaculaire de rochers en vallée de la Maurienne (Savoie), un axe majeur entre la France et l’Italie du Nord. Et depuis Rome pressait Paris de surseoir à la fermeture du tunnel du Mont-Blanc afin d’éviter de bloquer les camions et de les obliger au contournement par Vintimille, plus au sud.
Selon les sources ministérielles italiennes, la décision formelle sur le report des travaux du Mont-Blanc sera prise lundi au cours d’une réunion intergouvernementale.
«Sinon, ce sera le chaos»
«Le tunnel de Fréjus est fermé à cause de l’éboulement, le Mont-Blanc risque de fermer pour cause de travaux», sans oublier que le tunnel ferroviaire du Gothard a été touché par un déraillement. «Nous risquons vraiment un blocage», s’était alarmé auparavant le vice-premier ministre italien chargé des Transports, Matteo Salvini.
«L’objectif est de rouvrir Fréjus dès que possible, mais j’ai demandé à mon homologue français, Clément Beaune, la faveur de reporter les travaux sur le Mont-Blanc, sinon ce sera le chaos», avait-il ajouté, précisant qu’il devait de nouveau s’entretenir, jeudi après-midi, avec le ministre français.
Matteo Salvini avait par ailleurs fustigé «l’arrogance autrichienne», en déplorant que Vienne «interdise à certains horaires, et certains jours, l’entrée des poids lourds du monde entier en Autriche, ce qui crée d’énormes problèmes environnementaux, sociaux et économiques».