Gazoduc endommagéLa Finlande espère bientôt des résultats dans l’enquête
Le ministre de la Défense finlandais, Antti Hakkanen, a dit espérer des résultats «dans une semaine ou deux» après la découverte de dommages sur un gazoduc reliant le pays à l’Estonie.
Le ministre de la Défense finlandais, Antti Hakkanen, a espéré jeudi des résultats d’ici une à deux semaines dans l’enquête lancée après la découverte de dommages sur un gazoduc reliant ce pays à l’Estonie en mer Baltique. «J’espère que, dans une semaine ou deux, nous aurons assez de preuves du fait de nos enquêtes», a-t-il déclaré dans un entretien avec l’AFP, en marge d’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN, à Bruxelles.
Une «activité extérieure» probable
Le président finlandais, Sauli Niinistö, a annoncé mardi que la fuite sur le gazoduc, qui a provoqué l’interruption de son fonctionnement dimanche, avait probablement «résulté d’une activité extérieure», suscitant immédiatement des interrogations sur une éventuelle implication de la Russie. Cet incident intervient un an après le sabotage du gazoduc Nord Stream transportant du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne, le 26 septembre 2022, dont l’origine reste toujours une énigme.
Une enquête a été ouverte, tant du côté finlandais qu’estonien, et les deux pays sont restés prudents sur les conclusions à en tirer. Il faut «rester calme» et attendre les conclusions de l’enquête, a ainsi déclaré jeudi le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevskur, à son arrivée au siège de l’OTAN.
Un sabotage?
Plusieurs responsables ont qualifié ces incidents de «sabotage» mais aucune preuve n’est venue étayer ces affirmations. Si les enquêteurs finlandais n’ont pas relevé d’indices d’utilisation d’explosifs, l’institut norvégien de sismologie a détecté de son côté une «explosion probable» dans la zone de la fuite.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a promis mercredi une «réponse déterminée» de l’Alliance si les dommages causés à ce gazoduc s’avéraient résulter d’une «attaque délibérée».
La Finlande a provoqué la colère de Moscou en rejoignant cette année l’Alliance atlantique après avoir renoncé à des décennies de neutralité, après l’invasion russe de l’Ukraine le 22 février 2022. Le ministre finlandais s’est toutefois refusé à accuser directement la Russie ou à spéculer sur le déclenchement de l’article 5 de l’Alliance, en cas de preuve d’une implication russe. L’article 5 est une clause de solidarité en cas d’attaque contre l’un des pays membres.