Mario est tout simplement devenu une icône de la «pop culture»

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Personnage de jeu vidéoMario est tout simplement devenu une icône de la «pop culture»

Qui aurait pu croire une seule seconde qu’un plombier bedonnant et moustachu deviendrait une star planétaire appréciée par toutes les générations.

Mario est souvent accompagné par son acolyte Luigi.

Mario est souvent accompagné par son acolyte Luigi.

Getty Images via AFP

Commencées dans les années 1980, les aventures du plombier moustachu Mario ont donné lieu à de nombreuses déclinaisons, propulsant le personnage de jeu vidéo de Nintendo au rang d’icône de la «pop culture» mondiale, à l’affiche cette semaine d’un film d’animation.

Héros transgénérationnel

Créé par Shigeru Miyamoto, Mario, petit plombier hyperactif à moustache coiffé d’une casquette rouge, est devenu l’un des personnages les plus connus de l’histoire du jeu vidéo, contribuant au succès mondial de l’éditeur japonais Nintendo, avec plus de 400 millions d’unités vendues pour la seule série «Super Mario Bros».

Apparu en 1981 comme le personnage de Jumpman dans le jeu «Donkey Kong», il a ensuite été renommé Mario, avant d’apparaître en 1985 dans le mythique «Super Mario Bros», l’un des premiers jeux au monde à permettre de se déplacer horizontalement dans un paysage en évolution.

«Mario Kart», «Mario Golf», «Mario Tennis», «Mario Strikers»... Le personnage a connu au fil des quatre dernières décennies de nombreuses aventures et adaptations, avec son frère Luigi et son ennemi Bowser, passant de la 2D à la 3D.

Face à l’essor du smartphone, Nintendo, longtemps réticent à laisser ses personnages s’aventurer hors des consoles traditionnelles, a aussi lancé plusieurs titres mobiles consacrés à son personnage fétiche comme «Super Mario Run» (2016) ou «Mario Kart Tour» (2019).

«C’est une idole de la pop culture que tout le monde connaît, (...) petits et grands enfants comme adultes. Le seul autre personnage de jeu vidéo encore plus connu est peut-être Pikachu», dit à l’AFP Morihiro Shigihara, écrivain, journaliste spécialiste des jeux vidéo, et ancien gérant de salle d’arcade.

«Soft power» et objet de collection

Le 21 août 2016, à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Rio, Shinzo Abe, Premier ministre japonais de l’époque et représentant du pays hôte des prochains JO d’été, est apparu déguisé... en Mario.

La surprise fonctionne à merveille. «Je voulais montrer au monde l’influence du Japon avec l’aide d’un personnage japonais», avait indiqué plus tard Shinzo Abe, assassiné en juillet. «Je n’étais pas sûr de la réaction du public mais j’ai reçu tellement d’applaudissements».

Signe de son «soft power» et de sa popularité au-delà des frontières nippones, le héros à la salopette rouge possède même une rue à son nom, à Saragosse (Espagne): «L’Avenida Super Mario Bros».

Egérie des nostalgiques et autres fans de retrogaming, le premier «Super Mario Bros» s’est vendu dans le monde à 40,24 millions d’exemplaires, à fin mars 2022, selon les chiffres de Nintendo.

En juillet 2021, une cartouche encore jamais déballée de «Super Mario 64», sorti en 1996 sur la console Nintendo 64, a été vendue pour 1,56 million de dollars, un record pour un jeu vidéo selon la maison d’enchères américaine Heritage Auctions.

Partenariats, films et parcs d’attraction

Exploiter ses héros au-delà des consoles, via des contrats de licence: le modèle économique à 360 degrés des géants du divertissement n’a pas échappé à Nintendo, qui ne s’est pas privé de développer sa marque sur tous les supports possibles.

Après avoir fait l’objet d’un premier film à Hollywood en 1993, avec un succès très limité, Mario retente sa chance sur grand écran cette semaine, en coproduction avec Illumination, le studio créateur des «Minions». Jouets avec le géant Lego, montres de luxe avec l’horloger Tag Heuer, sac à dos avec Eastpak... La marque «Mario» est même déclinée en parcs d’attractions.

Après Osaka en 2021 et Los Angeles en février, Nintendo prévoit d’ouvrir un troisième parc d’attractions «Super Mario World» à Orlando, en Floride, en partenariat avec Universal. Parmi les attractions possibles: un jeu «Super Mario» grandeur nature, où l’on saute pour amasser des pièces, ou encore un manège dédié au jeu de course «Mario Kart».

(AFP)

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