Conflit Israël-HamasDes milliers de manifestants pro-Palestiniens à Bagdad et Téhéran
Dans les capitales irakienne et iranienne, des milliers de personnes soutiennent, vendredi, les Palestiniens, au septième jour d’une guerre sanglante entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
«Non à l’occupation! Non à l’Amérique!» scandaient les manifestants sur la place Tahrir, cœur de la capitale irakienne. Rassemblés à l’appel du leader chiite Moqtada Sadr «en soutien à Gaza» et contre Israël, ils brandissaient des drapeaux palestiniens et irakiens et un immense drapeau israélien a été disposé sur le sol pour que les protestataires puissent le piétiner, selon un photographe de l’AFP.
Après l’attaque sanglante du Hamas, le 7 octobre, Israël a décrété un «siège complet» de la bande de Gaza, déjà sous blocus terrestre, aérien et maritime depuis plus de quinze ans. Environ 1200 Israéliens ont été tués dans l’attaque du Hamas et plus de 1500 Palestiniens lors de la riposte israélienne, selon les autorités locales.
La manifestation de Bagdad «a pour but de dénoncer ce qui se passe en Palestine occupée, l’effusion de sang et la violation des droits», a déclaré à l’AFP, Abou Kayan, organisateur et membre du mouvement sadriste. Moqtada Sadr est dans l’opposition politique, mais le mouvement de soutien à Gaza bénéficie de l’appui explicite du gouvernement irakien. Ce dernier, soutenu par une majorité parlementaire de partis proches de l’Iran, un allié du Hamas, a estimé que l’attaque lancée samedi, contre Israë,l par le mouvement islamiste palestinien était le «résultat naturel de l’oppression systématique» à laquelle sont soumis les Palestiniens «de la part de l’autorité d’occupation sioniste».
«À bas l’Amérique»
À Téhéran, les manifestants brandissaient des drapeaux iraniens, palestiniens et du Hezbollah libanais. Ils tenaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «A bas l’Amérique» et «À bas Israël», a constaté un journaliste de l’AFP. Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes d’Iran, où des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés.
L’Iran, pays dont la population est majoritairement musulmane chiite mais non arabe, soutient financièrement et militairement le Hamas palestinien. Israël est leur ennemi commun juré, et le mouvement palestinien souhaite la destruction de l’État israélien.
En France, où le président Emmanuel Macron a appelé jeudi, Israël, à une réponse «forte» mais «juste» à l’attaque du Hamas, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a ordonné l’interdiction des «manifestations pro-palestiniennes parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public».