Partygate«Je serais surpris si Boris Johnson était toujours Premier ministre à la fin de cette semaine!»
Des policiers en poste au 10 Downing Street auraient fourni des «preuves accablantes», concernant les fameuses fêtes du vendredi organisées par les équipes de Johnson en pleines restrictions Covid.
- par
- Laurent Siebenmann
L’étau se resserre autour du Premier ministre britannique Boris Johnson. Les policiers qui étaient de service auraient apporté des «preuves accablantes» concernant les petites fêtes organisées chaque vendredi, en pleine période de restrictions liées à la pandémie, dans les jardins du 10 Downing Street. Ces preuves auraient été fournies à Sue Gray, deuxième secrétaire permanente au Cabinet Office chargée de l’enquête concernant ces fiestas.
Sue Gray doit déterminer la fréquence de ces apéros mais, surtout, si Boris Johnson était au courant de leur existence et si il y participait régulièrement, alors que ce type d’événement était interdit dans tout le pays.
Selon le «Daily Mail», les témoignages, qui interviennent quelques jours seulement avant que Sue Gray ne publie les conclusions de son rapport, sont «accablants». Autre souci pour Boris Johnson, son ancien assistant, Dominic Cummings, se prépare à être interrogé par Sue Gray, ce lundi.
Le vent semble si mal tourner pour le Premier ministre qu’un observateur conservateur aurait déclaré: «Je serais surpris, si Boris Johnson était toujours Premier ministre à la fin de cette semaine!»
Englué dans un «partygate», le conservateur de 57 ans est ouvertement critiqué dans sa majorité et confronté à sa pire crise depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2019. Il a présenté ses excuses au Parlement pour sa présence à l’une de ces fêtes en mai 2020, affirmant qu’il avait pensé qu’il s’agissait d’une «réunion de travail».
Mais depuis, d’autres révélations ont surgi dont une fête à Downing Street – sans Boris Johnson – à la veille de l’enterrement du prince Philip en avril 2021. Elizabeth II avait assisté aux obsèques de son époux seule dans la chapelle du château de Windsor, une image symbolique de la rigueur des confinements.