Hockey sur glaceBenjamin Antonietti: «Match 7 ou pas, tu ne changes rien»
L’ex-capitaine du LHC, qui a fêté le titre avec GE Servette l’an passé, sera forcément derrière le club vaudois ce mardi soir.
- par
- Christian Maillard
Il a été champion de Suisse avec Ge/Servette l’an passé, mais avant cela, Benjamin Antonietti a également joué durant onze saisons avec le Lausanne HC. Autant dire que le jeune retraité des patinoires est bien placé pour évoquer cette «Finalissima» entre les deux Lions. Un septième match? Le jeune retraité en a aussi disputé un il y a douze mois avec les Grenat face à Bienne dans des Vernets qui avaient explosé au coup de sifflet final. De quoi raviver des souvenirs et livrer quelques conseils à son ancien club.
Comment vivez-vous cette finale du LHC, club qui a également une bonne place dans votre cœur pour y avoir été le capitaine?
Je la vis avec pas mal de recul, mais j’ai tout de même regardé tous les matches. Je dirais que cette finale m’intéresse, mais avec un regard extérieur. J’ai vu toutes les rencontres à la Vaudoise Aréna.
Vous avez trouvé des billets?
En ayant joué onze ans dans ce club, on pouvait bien m’offrir deux à trois places! (il se marre)
Pour l’avoir vécu avec Ge/Servette, comment se sent-on lors d’un septième match?
C’est un match particulier, c’est vrai, mais comme je l’ai dit aussi à la RTS dimanche, tu as tellement de routines que tu es de toute manière dans ton monde et finalement cela ne change pas grand-chose à un autre match de play-off.
Que va-t-il se passer pour les joueurs mardi, jour de la rencontre?
Comme d’habitude, il y aura un petit entraînement sur la glace, puis tu manges au même endroit que d’habitude et avec un peu de chance il y a du soleil et tu t’installes sur la terrasse. Comme c’était le cas l’an passé. Match 7 ou pas, tu ne changes rien. De toute manière, quand tu arrives en finale et que tu as connu pas mal de succès, tu as une formule qui fonctionne, alors il ne faut rien changer.
À la différence que, contrairement à GE Servette, Lausanne va devoir disputer ce match 7 à Zurich avec une patinoire hostile et pas devant son public comme vous, il y a douze mois. Cela change quand même pas mal la donne, non?
Hostile, de toute manière, c’est le cas depuis le début des play-off. Mais je pense que s’il y a un avantage à jouer à la maison, que tu as forcément les cartes en main, si tu perds ces cartes, ça peut devenir compliqué. C’est durant les dix premières minutes de jeu que tu peux entrer dans la tête de ton adversaire et que tu peux changer la donne. Jusqu’à maintenant, Lausanne et Zurich ont à chaque fois réussi à le faire en remportant leur rencontre à domicile, mais le LHC a aussi gagné à Davos. À mon souvenir, l’an dernier contre Bienne, on avait marqué très tôt avec Genève et cela nous avait enlevé pas mal de pression. Si LHC marque en premier durant ces dix premières minutes, ça peut devenir intéressant, où là, Zurich pourrait se mettre à douter.
Pour vous, c’est la clé de ce match 7?
Oui, il faut mettre le puck au fond!
Ou serez-vous pour ce 7e match, à Malley?
Non, tranquille, à la maison, avec deux à trois potes. Comme je vous l’ai dit, j’ai pris pas mal de recul. J’aurai du plaisir si Lausanne gagne, mais je ne veux pas aller fêter avec eux. Il y a un an quand j’étais encore Servettien, je ne les aimais pas ces joueurs (rires). Et puis, finalement, à part Genazzi, voire Bozon et Jelovac, je n’en connais plus tant que ça dans l’équipe.
Si notre souvenir est bon, vous aviez pronostiqué au Matin un succès de 4-3 pour Lausanne dans cette finale, non?
Exactement, 4 à 3, c’est ça! On y est presque…