IrakDeux drones piégés visant la coalition internationale abattus
Deux engins chargés d'explosifs ont été «interceptés et détruits» sans faire de victimes, alors qu'ils visaient un base militaire abritant des troupes de la coalition internationale antijihadistes.
Deux drones piégés ont visé mardi une base militaire en Irak abritant des troupes de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington, a indiqué à l’AFP, un responsable de la coalition, précisant que les projectiles avaient été abattus sans faire de victime. Il s’agit de la deuxième attaque du genre en moins de 48 heures, au lendemain du deuxième anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant irakien, tués par un tir de drone des États-Unis en Irak en 2020.
«Deux drones chargés d’explosifs ont été interceptés et détruits (…) à la base aérienne d’Aïn Al-Assad (dans l’ouest de l’Irak, ndlr) tôt ce matin», a précisé le responsable. «La tentative a été infructueuse, toutes les forces sont indemnes», a souligné le responsable de la coalition s’exprimant sous anonymat. «Nous maintenons une présence minimale sur les bases irakiennes – la coalition n’a plus ses propres bases en Irak», a-t-il réitéré.
Date symbolique
Lundi déjà, les militaires américains ont abattu deux drones piégés visant à l’aéroport international de Bagdad un centre diplomatique américain où sont stationnées des troupes de la coalition. Ces attaques interviennent alors que l’Irak a commémoré l’assassinat par les États-Unis de Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et du numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de factions armées pro-Iran désormais intégrée aux forces régulières irakiennes.
Le 3 janvier 2020, sur ordre du président américain de l’époque Donald Trump, un drone armé a pulvérisé le véhicule où se trouvaient Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, sur la route de l’aéroport international de Bagdad. Ces derniers mois, des dizaines de tirs de roquettes ou des attaques aux drones piégés ont visé les troupes et intérêts américains en Irak. Jamais revendiquées, ces attaques sont systématiquement imputées par les États-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.
Milliers de soldats de la coalition
Le 9 décembre, l’Irak a annoncé la «fin de la mission de combat» de la coalition internationale, qui conserve à ce jour ses effectifs sur le sol irakien pour poursuivre un rôle de formation et de conseil. Dans les faits, quelque 2500 militaires américains et le millier de soldats de pays membres de la coalition sont aujourd’hui stationnés sur trois bases tenues par les forces irakiennes, dont Aïn Al-Assad. Ces troupes étrangères jouaient déjà un rôle de conseillers et de formateurs depuis plus d’un an, après avoir aidé les forces irakiennes à vaincre le groupe jihadiste État islamique (EI). «Si nous avons mis fin à notre mission de combat, nous gardons le droit inhérent à la légitime défense», a averti mardi, le responsable de la coalition.