FootballL’équipe de Suisse gagne enfin en 2022
Un but après 56 secondes de jeu de Haris Seferovic a permis à la sélection de Murat Yakin de battre 1-0 le Portugal dimanche à Genève, dans le cadre de la Ligue des nations.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
C’est finalement arrivé: l’équipe de Suisse a remporté un match en 2022. Et pas des moindres: c’est en battant 1-0 le Portugal dans un Stade de Genève comble, que la sélection de Murat Yakin s’est totalement relancée en Ligue des nations dimanche. Avec un point de retard sur la Tchéquie, elle peut toujours envisager de se maintenir en Ligue A lors des deux dernières journées qui auront lieu en septembre. De quoi passer un été un peu plus serein pour le sélectionneur.
D’autant que derrière ce succès, il y a des intentions tactiques qui sont porteuses d’un message. Lorsque la Suisse a choisi de presser très haut, dès la première minute de jeu, elle annonçait aussi sa volonté d’être proactive et agressive. A l’instar de la seconde mi-temps contre l’Espagne jeudi. Cela produit un autre effet. Egalement sur le terrain. C’est donc en pressant très haut, avec un Manuel Akanji prêt à récupérer la balle à quarante mètres des buts portugais que l’équipe nationale a abordé la rencontre de la meilleure des manières.
Seferovic score après 56 secondes
Le défenseur central récupérait la balle dans le camp adverse, et avec la complicité de Freuler, Widmer pouvait être décalé. L’échange avec Shaqiri permettait au latéral droit de centrer pour Haris Seferovic, bien seul au deuxième poteau. Sa reprise de la tête laissait immobile. On ne jouait que depuis 56 secondes.
Il ne pouvait y avoir meilleur départ pour la Suisse. Et meilleur moyen pour Murat Yakin de montrer son intelligence situationnelle: dos au mur, il a donc choisi de suivre les velléités de son groupe, qui a besoin de se sentir dominant. Bien lui en a pris: mené au score, ce Portugal-là, sans Ronaldo, est contraint de faire le jeu et cela ne lui correspond pas.
Si bien que l’équipe nationale a pu maîtriser son affaire, acceptant volontiers par séquences la possession. Sans mettre véritablement à contribution Rui Patricio, mais en protégeant suffisamment Jonas Omlin, titularisé pour l’occasion dans les buts, en vertu de la rotation des gardiens.
Omlin marque des points en fin de match
Le portier de Montpellier s’est toutefois montré très à son avantage au fil du match, s’imposant comme le véritable numéro deux derrière Sommer. Il a ainsi été bien lorsque, à la suite d’un corner, il a repoussé une tête de Danilo Pereira (17e). Ou quand Bernardo Silva (63e), Gonçalo Guedes (71e), puis Diogo Jota (78e) ou encore Pepe (88e) ont trouvé le cadre.
Il aura donc fallu attendre cinq mois et demi et six mois pour avoir le sentiment d’une équipe de Suisse aboutie en 2022. Avec pour seules petites ombres au tableau les blessures de Xherdan Shaqiri et Silvan Widmer. L’été arrive, ils sauront bien récupérer avant les échéances très importantes de la saison prochaine.