Hockey sur glace - Pour que 2022 soit une réussite, le LHC est retourné à l’école

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Hockey sur glacePour que 2022 soit une réussite, le LHC est retourné à l’école

En pause forcée depuis le 23 décembre dernier, le club vaudois a fini par dompter le Covid-19 et retrouvé le chemin de la patinoire. Où les Lions ont travaillé les fondamentaux.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Tim Bozon espère vivre pareille émotion ce samedi face à Genève-Servette.

Tim Bozon espère vivre pareille émotion ce samedi face à Genève-Servette.

Eric Lafargue

À la Vaudoise aréna, le mot d’ordre est la «positive attitude» en ce début d’année. Sans mauvais jeux de mots. Alors que plusieurs Lausannois – Bozon, Emmerton, Gernat, Kenins, Krueger et Riat – ont contracté le Covid-19 en marge des fêtes de fin d’année, les principaux intéressés ont préféré voir le verre à moitié plein. Non, la quarantaine subie par les Lions n’est pas si mal tombée.

Défaite à trois reprises – Rapperswil, Bienne et Lugano – avant la pause de Noël, la formation vaudoise était mal en point. Plus longue que prévu, la coupure a plutôt été appréciée du côté de la capitale olympique. «Quand ça ne va pas mentalement, c’est difficile à suivre physiquement aussi, avance Tim Bozon. Ça a fait du bien de rentrer à la maison, de couper du hockey. Mais on est désormais tous excités de retrouver la compétition, car les matches nous manquent.»

«La quarantaine est arrivée au bon moment, plutôt qu’à mi-janvier, en plein championnat, confirme Damien Riat. Elle a surtout permis de couper la phase négative dans laquelle on se trouvait. Voir la famille, fêter Noël et se changer les idées a également fait du bien à tout le monde.»

Si la coupure a fait du bien aux têtes, elle a laissé quelques traces dans les jambes. «Bien que mes symptômes étaient vraiment légers, c’est toujours dur physiquement de revenir du Covid-19», poursuit l’ancien Biennois. Et Tim Bozon de détailler: «J’ai aussi eu de légers symptômes grippaux. Après quelques jours de repos, j’ai suivi un protocole de remise en forme durant ma quarantaine. Les deux, trois premiers jours de reprise, ça tire un peu et on a plus de courbatures qu’à l’accoutumée. C’est donc assez dur, mais ça revient relativement vite et on se sent de mieux en mieux chaque jour.»

Derby lémanique ce samedi soir

Les Lausannois ont retrouvé la glace lundi pour la reprise des entraînements collectifs. Avec en ligne de mire le derby lémanique de ce samedi soir (19 h 45) face à Genève-Servette. «On a progressivement augmenté l’intensité au fil de la semaine, explique l’international français. On ne peut pas commencer directement à fond, mais il faut quand même lancer la machine le plus tôt possible. C’est ce qu’on a fait. Ça a été bien géré et on a rattrapé le retard. Tout le monde se sent super bien. On est tous prêts à 100% à jouer ce week-end.»

Et à retrouver le chemin de la victoire? John Fust et son staff ont, en tout cas, eu le temps d’analyser les points faibles de leur équipe. Et d’apporter les corrections nécessaires. «On a fait beaucoup d’analyses vidéo et travaillé sur la glace pour peaufiner certains détails du jeu, glisse Damien Riat. Plusieurs choses au niveau des systèmes ont aussi été mises au clair. Tout le monde est désormais au courant et sait ce qu’il doit faire. C’est ce qu’il fallait faire pour pouvoir aller de l’avant.»

«On a fait comme à l’école, embraye Tim Bozon. On est revenu aux bases et on a appris les leçons. On s’est un peu éloignés de la façon basique dont on devrait jouer. Ça a permis de corriger les détails, notamment défensifs. Reste désormais à travailler fort et à jouer un «desperate hockey», car il n’y a plus que la victoire qui compte.»

«On est dans une situation dure, mais on a l’équipe pour faire des points.»

Damien Riat, attaquant du LHC

Un sacré programme

Avec sept matches au programme d’ici au 27 janvier – sans compter les trois matches à rattraper contre Langnau, Zoug et Fribourg –, les Vaudois s’apprêtent à lancer l’une des périodes charnière de leur saison. «Déjà avant les reports, le mois de janvier était très important pour nous, puisqu’il y a une trentaine de points en jeu, affirme le Tricolore de 27 ans. On n’aura pas le temps de cogiter, car les parties vont s’enchaîner. Avec le retour de la moyenne des points par match, ça sera encore plus important de gagner. Car si on a des rencontres purement et simplement annulées, il y aura forcément des points qu’on ne pourra pas faire. Chaque match va donc quasi compter double.»

À bonne distance de la 6e place occupée par Zurich (+0,36 point), Lausanne sent aussi le souffle d’Ambri (11e) dans sa nuque (-0,20 point). Dans quel état d’esprit Damien Riat et ses coéquipiers abordent-ils ce marathon? «On veut gagner le plus de matches possibles. Ça ne sert à rien de regarder derrière nous. Tout ce qu’on va pouvoir contrôler, ce sera nos matches et les points qu’on va pouvoir faire. Ça ne sert même à rien de regarder le classement. On sait qu’on est dans une situation dure, mais on a l’équipe pour faire des points.»

Reste à joindre les actes aux paroles, dès ce samedi, face aux Aigles.

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