FOOTBALL - Giorgio Contini: «Je vois qu’à Grasshopper, il y a déjà du répondant»

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FOOTBALLGiorgio Contini: «Je vois qu’à Grasshopper, il y a déjà du répondant»

Avant ses retrouvailles du week-end avec Lausanne, l’ancien coach de la Tuilière évoque les ambitions du néo-promu ainsi que sa manière d’y instaurer sa patte. Au Letzigrund, il importe aussi de mettre en vitrine les espoirs du club afin de «les faire grandir»

Nicolas Jacquier
par
Nicolas Jacquier
Nouveau coach de GC, Giorgio Contini entraîne un quatrième club dans l’élite après Vaduz, Saint-Gall et Lausanne.

Nouveau coach de GC, Giorgio Contini entraîne un quatrième club dans l’élite après Vaduz, Saint-Gall et Lausanne.

Marc Schumacher/freshfocus

Dans tous les domaines de la vie, retrouver pour la première fois son «ex» (équipe, femme, mari, collègue, etc.), c’est à la fois quelque chose qui peut réjouir mais cela peut aussi se transformer en un moment redouté, que l’on peut craindre suivant la manière dont les chemins se sont séparés. Quelque soit la durée de la «vie» commune et des objectifs que l’on a pu atteindre ensemble, il en reste toujours quelque chose. Entre hantise, regrets et libération, personne n’est indifférent face au poids du passé.

Ce moment si particulier des retrouvailles, le néo-Zurichois Nikola Boranijasevic l’avait déjà connu le week-end dernier. Après trois saisons vécues sous les couleurs du LS, le défenseur serbe s’est retrouvé dans l’autre camp. Cela ne l’a apparemment pas trop perturbé puisqu’on l’a vu ponctuer sa performance aboutie d’un but qu’il a fêté très dignement, tout en retenue et sans manifestation de joie excessive. Ce même 1er août, cela s’était moins bien passé pour Luca Zuffi, certes fêté par le FC Bâle à l’occasion de son retour à Saint-Jacques mais sorti après 45 minutes déjà, alors que Sion perdait 5-0…

«C’est un moment qui reste solennel, surtout quand il arrive si vite dans la saison»

Giorgio Contini, évoquant ses retrouvailles avec Lausanne

Une semaine plus tard, Giorgio Contini s’apprête à son tour à croiser la route de son ancienne équipe, ce LS attendu samedi soir à Zurich. Le nouvel coach de GC ne redoute pas l’instant; il dit même en avoir pris l’habitude durant sa carrière. «Cela m’était déjà arrivé en retrouvant Vaduz ou Saint-Gall. Mais c’est un moment qui reste solennel, surtout quand il arrive si vite dans la saison. La réalité, c’est que cela intéresse surtout l’environnement et… les journalistes! (Rires

La bonne mentalité

Le néo-promu zurichois a plutôt bien entamé son retour dans l’élite: crédité d’un bon match contre Bâle malgré la défaite, GC est ensuite allé chercher le point du courage (0-0) à Berne, où les visiteurs ont beaucoup subi (34 tirs à 3!). «Il faut du temps pour construire quelque chose de nouveau, reprend Contini. En attendant de trouver des solutions dans le jeu, je suis déjà satisfait de l’état d’esprit affiché. L’une des choses qu’un coach peut immédiatement changer, c’est la mentalité, l’envie de bien travailler. C’est même la chose la plus simple à imposer à une équipe. Or je vois qu’à GC, il y a déjà du répondant.»

«Je retrouve des synergies que j’avais déjà connues à Lausanne et dont Grasshopper peut profiter»

Giorgio Contini, nouveau coach de GC

Comme souvent après une promotion, l’effectif a passablement été chamboulé cet été, le coach alignant ainsi pas moins de sept nouveaux joueurs dans son premier onze de départ. Avec un propriétaire chinois qui possède également Wolverhampton en Premier League, le Zurichois a retrouvé une situation similaire à celle qu’il a connue avec Lausanne, club partenaire sinon ferme de l’OGC Nice.

Durant ses trois saisons lausannoises, Contini a dirigé le LS à 116 reprises pour une moyenne de 1,7 point par rencontre. Il restera comme l’homme qui a ramené le club vaudois en Super League à l’été 2020.

Durant ses trois saisons lausannoises, Contini a dirigé le LS à 116 reprises pour une moyenne de 1,7 point par rencontre. Il restera comme l’homme qui a ramené le club vaudois en Super League à l’été 2020.

freshfocus

«Je retrouve des synergies que j’avais déjà connues à Lausanne et dont Grasshopper peut profiter. Je pense même que mon expérience lausannoise m’a aidé à décrocher la place que j’occupe aujourd’hui. Je connaissais déjà cette manière de travailler, avec la volonté de faire progresser les jeunes en les mettant en vitrine afin de les faire grandir.»

Pas de favori pour la place de relégué

Pour son retour en Super League, le «rekordmeister» (avec 27 titres de champion, le dernier fêté en 2003) ne déborde pas d’ambitions, lesquelles se limiteront au seul maintien dans un championnat qui n’a peut-être jamais été aussi homogène. «Cette saison, reconnaît Contini, il n’y a plus de présumé petit. Avant, on pouvait toujours parler de Vaduz même s’il s’est souvent avéré que Vaduz n’était pas si petit que cela. Aujourd’hui, il n’y a plus de favori pour la place de relégué…»

À Zurich, l’ex-Lausannois peut aussi bénéficier des superbes conditions de travail offertes par le centre d’entraînement de GC, à Niederhasli. «C’est un magnifiques outil de travail qui n’existe probablement nulle part ailleurs en Suisse», conclut Giorgio Contini, prêt à en découdre avec ce LS qui n’a plus voulu de lui…

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