FootballEt si c’était enfin l’année du PSG?
Maudit en Ligue des Champions depuis que les Qataris ont repris le club en 2011, le Paris St-Germain fait profil bas cette saison. Un état d’esprit qui peut lui permettre d’aller loin.
- par
- Robin Carrel
Tout est parti de la fameuse «remontada» de 2017 face au FC Barcelone (aller 4-0; retour 1-6). Ensuite, malgré une finale perdue contre le Bayern Muich (1-0, but de Kingsley Coman, formé à Paris…), lors d’un final 8 de triste mémoire pendant la période de Covid, le PSG est toujours resté à quai de la plus grande compétition de clubs du monde. À chaque fois, ou presque, il a réussi à s’inventer des scénarios éliminatoires de très haut niveau.
Cette année n’est pas censée déroger à la règle. Le club de la capitale française a fait place nette en laissant partir, de gré ou de force, Neymar et Messi, histoire de faire plaisir à Kylian Mbappé, à peu près le seul maître à bord du bateau parisien. L’attaquant star a réussi à obtenir que ses copains Randal Kolo Muani et Ousmane Dembélé, notamment, évoluent à ses côtés et c’est moyennement convaincant pour l’instant.
Pire, au cours d’un feuilleton que ne renierait pas David Jacobs (le créateur de la série «Dallas» et ses 357 épisodes), le buteur des Bleus n’a toujours pas prolongé dans son «club de cœur» et pencherait toujours plus pour un départ. En prime, les Parisiens n’ont pas été exceptionnels lors de la phase de poules, eux qui ont tremblé jusqu’au bout pour leur ticket en 8es. S’ils dominent en revanche la L1, ils sont bien aidés par une concurrence pauvre et d’autres pseudos «grands clubs» à la dérive comme Marseille (8e) ou Lyon (13e).
L’ombre d’un doute pour le Bayern
C’est peut-être donc pour cette année. Parce que le large dominateur de la L1 n’est plus si attendu, puisqu’il n’y a pas forcément cette fois cette chape de plomb qui lui pèse sur les épaules, il sera sûrement le plus dangereux. En phase de poules, il a failli se rater, mais il a tout de même créé énormément. Le PSG est l’équipe qui a le plus sous-performé au niveau des buts attendus (-5,33 xG! en 6 parties) et c’est pas mal de la faute au seul Dembélé. Lui et ses copains ne vont pas mal régler la mire éternellement.
En prime, pour une fois, le Paris St-Germain a eu de la chance au tirage. Il a hérité de la Real Sociedad, 7e de Liga, qui reste sur quatre matchs sans victoire et sans inscrire le moindre but. Si les Basques pratiquent un jeu chatoyant, ils manquent forcément d’expérience à ce niveau. En prime, le coach Imanol Alguacil va devoir faire à l’aller au moins sans Kieran Tierney, Alvaro Odriozola, Aritz Elustondo, Aihen Munoz, Sheraldo Becker ni Carlos Fernández.
Le capitaine Mikel Oyarzabal, qui vient de connaître des problèmes musculaires, devrait être de la fête. Mais ça ne change en rien le fait que Paris sera largement favori et Luis Enrique s’est même permis un luxe impensable le week-end dernier: laisser Kylian Mbappé sur le banc pendant 90 minutes. Pour une fois, les éléments semblent se liguer en faveur du PSG et rien que d’écrire ça, ça fait bizarre.
Ou alors, juste parce que tout le monde écrit des choses du genre cette année, ça va leur porter l’oeil…
Cette saison, en LdC, le PSG va…