Football – Sion cherche la «meilleure variante» pour remplacer son coach 

Depuis son retour en Valais, Paolo Tramezzani avait pris l’habitude de consacrer une partie de son jeudi matin aux médias, à l’occasion de sa rencontre hebdomadaire avec une poignée de journalistes, souvent toujours les mêmes.

Mais pas de coach du FC Sion ce jeudi au centre d’entraînement à Riddes. Lourdement sanctionné par la Swiss Football League qui lui a infligé quatre matches de suspension après son altercation dominicale avec le banc du FC Zurich, le technicien a préféré passer son tour, remplacé par son directeur sportif.

«Paolo est pleinement focalisé sur la préparation du match de samedi YB, devait justifier Barthélémy Constantin. Il fait tout pour conditionner l’équipe. Mais sans notre entraîneur, ce sera un match particulier dans des circonstances particulières.»

Quatre jours après Sion-Zurich (1-1) et la généreuse distribution de cartons par Sandro Schärer, le dirigeant ne s’explique pas un tel dérapage. «Sur le fond, je préfère un match chaud, avec des émotions et de la vie, qu’un match où il ne se passe rien et où l’on s’ennuie. Même si, par rapport à la scène du banc, cela a été beaucoup trop loin…»

Au Wankdorf, qui coachera le FC Sion? «On a plusieurs variantes organisées, répond notre interlocuteur. Il faut réfléchir à celle qui sera la meilleure.» Sur les différentes options, l’une d’elles verrait le retour de Christian Constantin sur le banc selon un scénario déjà souvent expérimenté. Le président (et parfois entraîneur) du FC Sion n’exclut pas son retour au bord de la touche. «Quand le No 2 (ndlr: Paolo Tramezzani) d’un club est touché injustement, nous avait ainsi expliqué en début de semaine le boss de Tourbillon, je pense que le devoir du No 1 est d’aller le protéger (...) Si je dois être au premier rang, j’assumerai ce rôle.»

Dans une autre variante, l’équipe serait confiée à Alessandro Recenti, l’adjoint de Tramezzani, que l’on avait déjà vu très impliqué dimanche après l’expulsion de l’entraîneur principal. Une combinaison des deux options pourrait aussi être imaginée.

Quelle que soit la solution retenue au coup d’envoi samedi (18h), Sion devra se montrer plus fort que les statistiques, sachant que les Valaisans n’ont plus gagné à Berne en championnat depuis le 17 août 1996. A l’époque, le visiteur, entraîné par Alberto Bigon, s’y était imposé 2-1 grâce à des buts de Vladan Lukic (59e) et Philippe Vercruysse (85e) avant de fêter le doublé Coupe-championnat en fin de saison.

Pour Sion, restant sur 31 défaites et 5 nuls dans la capitale, la 37e tentative sera-t-elle enfin couronnée de succès? «On va tout faire pour que cette nouvelle tentative soit la bonne, reprend Barthélémy Constantin. A nous d’aller chercher cet exploit, entre rêve et obsession de s’imposer enfin là-bas.» Ironie du s(p)ort: dans l’hypothèse où ses joueurs s’imposaient samedi à Berne, Sion offrirait d’une certaine manière à… Zurich le titre de champion sur un plateau!

Pour l’occasion, le club valaisan devra composer sans Kevin Bua. Sorti sur blessure contre le leader après quelques minutes, le Genevois souffre d’une déchirure ligamentaire au mollet droit qui l’éloignera des pelouses durant 3 semaines.

Par ailleurs, on ne reverra sans doute plus Geoffroy Serey Die sous le maillot valaisan. A 37 ans, l’emblématique milieu de terrain ivoirien, dont l’ultime apparition sur une pelouse helvétique remonte au 5 décembre dernier à Lugano, devrait accélérer sa reconversion en occupant à l’avenir un rôle au sein du staff des coaches, auprès des M21, actuellement en grand danger en Promotion League où ils ferment la marche, dans un premier temps.