Cinéma: Décès de l’actrice Gina Lollobrigida à 95 ans

On a appris ce lundi le décès à 95 ans de l’actrice italienne Gina Lollobrigida. Elle s’était fracturé le fémur en tombant à son domicile romain en septembre dernier et avait dû être opérée. Celle qui fut également photographe restera dans les mémoires pour ses rôles dans «Notre-Dame de Paris», «Fanfan la Tulipe» ou encore «Pain, amour et fantaisie».

Née le 4 juillet 1927 à Subiaco, près de Rome, celle qui sera plus tard surnommée la plus belle femme du monde commence par faire du mannequinat et participer à des concours de beauté. Elle terminera troisième à Miss Italie. en 1947. Elle avait fait ses débuts au cinéma l’année d’avant dans «L’aigle noir», avec notamment Gino Cervi (le Peppone de «Don Camillo»).

«Je ne voulais pas être actrice mais artiste. J’étais figurante seulement pour ramener de l’argent à la maison. Puis on m’a offert un vrai rôle. Ce n’était pas ce que je voulais. J’ai pensé: «J’y vais et je leur demande la lune, un million». Ils me l’ont donné et j’ai commencé à faire du cinéma», avait-elle raconté à «Vanity Fair Italie» en 2007.

Après avoir tourné une dizaine de films en Italie, elle connaît un gros premier succès en France en incarnant une belle gitane en 1952 dans «Fanfan la Tulipe» de Christian-Jaque aux côtés de Gérard Philipe. Sa gitane sera plus tragique en 1956 puisqu’elle incarnera Esmeralda dans «Notre-Dame de Paris» avec Anthony Quinn en Quasimodo.

Entretemps, elle a également joué dans la comédie italienne à succès «Pain, amour et fantaisie» avec Vittorio De Sica, qui connaîtra une suite («Pain, amour et jalousie») ainsi que dans le film à grand spectacle américain «Trapèze» avec Burt Lancaster et Tony Curtis.

Sa beauté fait mouche également dans «Salomon et la reine de Saba», en 1959 avec Yul Brinner. Films italiens, français et américains s’enchaînent, mais dès les années 1970, sa passion pour la photographie prend de plus en plus de place. On la verra également à la télévision italienne dans la mini-série «Les aventures de Pinocchio» en 1972 puis sur les petits écrans américains dans deux épisodes de «La croisière s’amuse» et cinq de «Falcon Crest». Elle a définitivement pris sa retraite cinématographique en 1997.

Signe que son aura n’a pas faibli pour autant, une vente aux enchères de ses bijoux en 2013 a atteint des sommets, avec des pendants d’oreilles en perles adjugés à 2,39 millions de dollars, dépassant un précédent record établi par des bijoux similaires d’Elizabeth Taylor.

En tant que photojournaliste, elle était parvenue à décrocher une interview exclusive de Fidel Castro. Sa coiffure en salade a fait qu’une laitue frisée a été baptisée en son hommage la Lollo. «J’ai eu beaucoup d’amants et j’ai toujours des romances. Je suis très gâtée. Toute ma vie, j’ai eu trop d’admirateurs.» dit celle qui fut mariée au médecin slovène Milko Skofic entre 1949 et 1971 avec qui elle eut un fils, Milko Jr, en 1957. Elle fut également mariée à Javier Rigau y Rafols entre 2010 et 2019, une union tardive qui fut annulée.

Celle qui auditionna pour le rôle finalement attribué à Audrey Hepburn dans «Vacances romaines» avait dit: «J’ai étudié la peinture et la sculpture à l’école et je suis devenue actrice par erreur.» Il y a eu bien moins étincelant comme carrière.