FootballHumilié, Sion n’a pas pu freiner la marche du (futur) champion
Battu 5-1 par Zurich, qui pourrait être sacré ce dimanche, le club valaisan a sombré au Letzigrund. Après avoir fait mine de résister, ses joueurs n’ont plus existé après la pause.
- par
- Nicolas Jacquier
Le 20 février dernier, Sion et Zurich s’étaient quittés en très mauvais termes. Conséquence, côté valaisan, d’une égalisation tombée au bout du temps additionnel, suite à un penalty transformé par Marchesano (97e, 1-1). Avant cela, il y avait eu des embrouilles, des coups et pas mal d’énervement, ce qui s’était traduit par l’expulsion de Marquinhos suivie de celle de Paolo Tramezzani, qui, passablement remonté contre les décisions de M. Schärer, avait voulu en découdre à la fois avec l’arbitre et son homologue zurichois. Dans la foulée, la Ligue avait ouvert une enquête avant de lourdement sanctionner les coupables. Soit tous les ingrédients pour des retrouvailles que l’on pouvait redouter… Craintes infondées puisque tout devait se passer normalement, avec en prime une nouvelle déculottée du visiteur, déjà humilié 6-2 en août dernier au bord de la Limmat.
Au Letzigrund, la partie allait d’ailleurs commencer de la pire des façons pour les visiteurs, rapidement menés 2-0. On rembobine. Après moins de 80 secondes, suite à un ballon rendu par Wesley, Gnonto se brisait sur Fickentscher, dont le renvoi était exploité par Ceesay, signant au passage sa 17e réussite de la saison. Dans la foulée ou presque, Doumbia délivrait une merveille ouverture sur laquelle Rohner ne se posait pas de questions. Pur délice, sa reprise de volée instantanée se logeait dans le coin opposé. Une prise de risques maximale couronnée par un but exceptionnel, autant dans l’enchaînement que sa réalisation (9e, 2-0).
Sion aurait pu ne jamais s’en remettre. Mais il devait trouver moyen de relever la tête, de revenir même au score quand Cavaré transformait un impeccable service de Marquinhos (32e). On allait beaucoup voir le latéral droit valaisan, dont plusieurs tentatives faillirent faire mouche avant la pause. Loin d’être alors à la rue, Sion en devenait presque séduisant dans ses contres. Entretemps, Fickentscher avait joué les sauveurs.
Sous la menace de Lucerne
Mais comme lors du premier acte, les acteurs valaisans devaient hélas rester dans les coulisses lors du second lever de rideau. D’un tir rageur suite à une tête de Gnonto, Aliti en profitait pour redonner trop facilement deux longueurs d’avance au futur champion. Zurich pouvait sagement dérouler alors que redoublaient les chants de ses fans.
Sion allait pour sa part entretenir l’infime espoir d’un vague retour, définitivement rendu impossible par la réussite du remplaçant Tosin, démarqué par Ceesay suite à un ballon perdu par Ndoye. Devant la marche triomphale d’un leader en démonstration, le rendez-vous virait même à la punition lorsque Tosin y allait de son doublé (77e).
Retombé dans ses travers face à beaucoup plus fort que lui, le club valaisan en est quitte à continuer de trembler à «bonne distance». Mais le danger qui le menace pourrait se rapprocher plus concrètement dès ce dimanche si Lucerne venait à s’imposer à Bâle. Un résultat qui verrait non seulement l’équipe de Suisse centrale revenir à quatre points des Valaisans mais qui offrirait surtout le 13e titre de son histoire au FC Zurich, dont les joueurs pourraient être couronnés dans quelques heures sur leur canapé, devant la TV.