États-Unis: Le chef des républicains recevra la présidente taïwanaise

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États-UnisLe chef des républicains recevra la présidente taïwanaise mercredi

Au risque de fâcher la Chine, Kevin McCarthy, le speaker de la Chambre américaine des représentants, verra Tsai Ing-Wen à Los Angeles. Plus tôt, Pékin avait prévenu qu’il riposterait.

En août dernier, la rencontre, à Taïwan, entre Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants, et la présidente Tsai Ing-Wen avait provoqué l’ire de Pékin.

En août dernier, la rencontre, à Taïwan, entre Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants, et la présidente Tsai Ing-Wen avait provoqué l’ire de Pékin.

AFP

Le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, rencontrera la présidente taïwanaise, Tsai Ing-Wen, mercredi, malgré les menaces de représailles de la Chine. La rencontre est prévue en banlieue de Los Angeles, à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, avec plusieurs autres élus du Congrès, a précisé, lundi, l’équipe du speaker McCarthy.

La Chine a promis de «riposter» à une éventuelle rencontre entre les deux responsables. Pékin estime que Taïwan, peuplé de 24 millions d’habitants, est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise, en 1949. Elle voit avec mécontentement le rapprochement à l’œuvre, ces dernières années, entre les autorités taïwanaises et les États-Unis, qui fournissent à l’île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.

Les escales de Tsai Ing-Wen aux États-Unis surviennent à un moment clé, alors que Pékin a accru la pression militaire, économique et diplomatique sur l’île. Taïwan n’est plus reconnu que par treize pays.

Guatemala, Belize…

La présidente taïwanaise Tsai Ing-Wen, au pouvoir depuis 2016, a entrepris cette tournée diplomatique afin de renforcer les liens diplomatiques de l’île avec ses alliés, quelques jours seulement après la rupture de ses relations avec le Honduras. Après une première étape à New York, mercredi, la présidente de Taïwan s’est rendue au Guatemala et au Belize. Ces pays deviennent ainsi l’enjeu d’un bras de fer diplomatique avec Pékin.

Au nom de son principe d’«une seule Chine», aucun pays n’est censé entretenir de liens officiels avec Pékin et Taipei en même temps. Washington, qui a pourtant accordé sa reconnaissance diplomatique à Pékin en 1979, est l’allié le plus puissant de l’île, ainsi que son principal fournisseur d’armes.

Exercices militaires en représailles

En août dernier, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants, avait provoqué l’ire de Pékin. En représailles, la Chine avait procédé à de très importants exercices militaires autour de l’île – une démonstration de force sans précédent. «Nous exhortons les États-Unis à ne pas continuer de jouer avec le feu sur la question de Taïwan. Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu. Ce n’est pas une menace», a martelé, à Washington, Xu Xueyuan, chargée d’affaires à l’ambassade de Chine.

«La Chine n’a absolument aucune raison de surréagir à cette pratique habituelle», avait riposté la diplomatie américaine la semaine dernière.

(AFP)

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